J'ai 27 ans, né en 1973 après la guerre des 6 jours, je n'ai jamais connu la guerre avec les arabes. J'ai toujours pensé que la paix était possible, que l'on pouvait tous surmonter nos appréhensions et, concessions territoriales aidant qu'il serait possible de vivre dans le Chalom. Depuis ces évenements j'ai compris, j'ai compris ce que les anciens disaient quand ils essayaient de me convaincre que cette paix n'était qu'un leurre, que nos ennemis ne nous lacheraient jamais car bien au dela de notre terre, c'est à notre existence même qu'ils en veulent, le peuple juif dérange. Hitler, Que son souvenir soit maudit disait dans son livre que le peuple juif avait inventé la conscience et c'est pour cela qu'il souhaitait l'extermination de notre peuple. L'ensemble des nations reproche à Israel de se défendre et c'est à nous de comprendre qu'il n'y à qu'une voie qui nous sauvera : Dieu. 
Avant de lire ces articles, je vous propose de télecharger un document datant de 1975 : Le playdoyer pour ma terre d'Herbert Pagani. Bien que je ne partage pas du tout les idées religieuses et politiques de son auteur, j'ai écouté ce texte des dizaines de fois et à chaque fois, c'est la même émotion. Ce texte à 20 ans et il est pourtant toujours d'actualité.

Les articles de l'Année 2000

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Les articles de l'Année 2002

 

 

Les articles de l'Année 2000

REFLEXIONS ET ANALYSES  : 
ISRAEL  FACE AU MOLOCH Par Michel GURFINKIEL diffusé sur RCJ le 08.10.2000. A lire absolument.
LES RESPONSABILITES PALESTINIENNES: Par Harry Kney-Tal, Son excellence, l'Ambassadeur d'Israel auprès de l'Union europénne. Octobre 2000
LA VIOLENCE ARABE N'EST PAS "SPONTANEE"  Lee Green Directeur de C.A.M.E.R.A. - Comittee for Accuracy in Middle East Reporting in American. 12.10.2000
"MYTHES DU MOYENT-ORIENT" par Joseph Farah journaliste Arabe Américain
Ou passerais-je mes vacances cette année : édito paru dans l'actualité juive du 26.10.00 M. Benattar
" La Cuisson du Homard " - Par Michel GURFINKIEL : diffusé sur RCJ - Novembre 2000.
Réaction OUVERTE de la rédaction d'Emounath Israel à l'article de MONSIEUR Jacques TARNERO  
MYTHES DU MOYENT-ORIENT" Suite  par Joseph Farah journaliste Arabe Américain
Jérusalem : il est urgent d'attendre, par Elie Wiesel : Artcle du monde du 18.01.01 
RÉFUGIÉS JUIFS ET RÉFUGIÉS ARABES par Michel Gurfinkiel Diffusé sur RCJ le 7 janvier 2001.
UN CRIME CONTRE LES PALESTINIEN Par Michel Gurfinkiel Diffusé sur RCJ le 14 janvier 2001
Le livre Blanc de la 2eme intifada : Rapport rédigé par Danny Yatom, le conseiller en chef de M. Ehud Barak, sur la demande de celui-ci.
Le droit de "retour" des "réfugiés palestiniens,par Evelyn Gordon, Jerusalem Post du 24 janvier
Les Réfugies palestiniens ont-ils un droit au retour en Israël?
par Ruth Lapidoth  
Le déclenchement de la violence palestinienne:Réponse à des questions souvent posées
.Transmis par les services d'information de l'Ambassade d'Israël (Reponses Israel) Actualisation - janvier 2001

LA PRISE DE POSITION IMPARTIALE DES NATIONS :
L'impartialité des nations. Jacques Lanzmann 1994.  
lettre ouverte redigee par Clément Weill-Raynal (journaliste France 3)  à Messieurs Chirac, Jospin, Védrine ainsi qu'a nos Collègues Journalistes
La condamnation inadmissible des nations Unies Boris Shusteff  October 16, 2000
J'accuse de Serge Benattar (copyright Actualité juive Hebdo). 
Israel se plaint de l'orientation farouchement pro-palestinienne de CNN, Greer Fay Cashman, 16 Octobre 2000
Actes isolés ou antisémitisme renaissant. Bernard Henri Levy.Le Point - 19/10/2000 
Djammel Bourras : tout dans les bras rien dans la tête. Patrick Klugman Vice président de l'UEJF (Union des étudiants juifs de France). 29.10.00
Les "erreurs" de Courrier International .M. Marc Saghié. 30 octobre 2000
AFP : Agence France Palestine.
Sur la mort des enfants...  Elie Chaoul
" Un discret choix pro-arabe " - Par Alain PIERRET, Ancien Ambassadeur de France en Israël.
Lettre ouverte de France Israël au sujet du Consul Général de France à Jérusalem, parue dans le Figaro du 12 février.

Envoyé par Nicole Malamet à Reponses Israel  
Condamnation de la position prise par la presidence Suedoise contre Israel
Article de Aruz 7 du 16 Février 2001. Ainsi que des propositions de réaction.

SOUTIEN A ISRAEL : 
Solidarité avec Israel , Elie Wiesel 16 octobre 2000.
La Reine de Suède accuse les Palestiniens d'abuser de leurs enfants:
Message de Monsieur Joseph SITRUK Grand Rabbin de France - Erev Yom Kippour 5761
" Israël, les juifs et les naïfs " Editorial d'Alain Griotteray paru dans le Figaro Magazine du 21 octobre 2000:

LE POINT DE VUE PALESTINIEN
sermon à Gaza dans la mosquée Zayed bin Sultan Aal Nahyan , donné le vendredi 13 octobre, retransmis en direct par la télévision officielle de l'autorité palestinienne (AP). L'orateur est le docteur Ahmad Abu Halabiya, membre de l'AP et ancien Recteur de l'Université Islamique de Gaza :
Le cheikh Yassine : «Nos armes sont dirigées contre Israël» Dans un article du figaro du 16.10.00
  

L'image d'Israël dans les manuels scolaires palestiniens.
Envoyé par Bernard Roth à Reponses Israel, Article de Jean-Pierre Langellier, Le Monde .

ISRAEL FACE AU MOLLOCH.
Le 7 octobre, j'ai vu sur France 3 des images effroyables. Celles d'enfants de Gaza, âgés de douze à quinze ans, qui se jettent contre des soldats israéliens en affirmant leur certitude, s'ils étaient tués, d'aller immédiatement au paradis d'Allah. Et celles d'une mère palestinienne qui se réjouit de la mort de son jeune fils, survenue quarante-huit heures plus tôt au cours d'un tel affrontement. Je ne sais pas quelle a été la réaction de la plupart des téléspectateurs. Je sais que pour certains d'entre eux au moins, ces scènes ne pouvaient que se superposer à un autre reportage d'une télévision française, désormais tristement célèbre, où un garconnet, toujours à Gaza, mourait d'une balle israélienne, entre des tirs croisés israéliens et palestiniens. La mort d'un enfant est une chose affreuse. Mais il y a quelque chose de plus affreux encore : c'est d'envoyer délibérément des enfants à la mort, de les endoctriner pour qu'ils aillent risquer et perdre leur jeune existence, et de décerveler les mères de telle sorte qu'elle ne pleurent pas le fruit de leurs entrailles. De ce crime-là , de ce crime commis envers l'humanité et envers leur propre peuple, Arafat et les autres dirigeants palestiniens sont coupables et rendront compte. Car il faut que les choses soient bien restituées dans leur contexte. Nous sommes en l'an 2000, sept ans après les accords d'Oslo. Les violences actuelles ne surgissent pas n'importe où. Elles éclatent au milieu et sous le contrôle de l'Etat totalitaire  et policier qu'Arafat, tirant profit de ses fausses promesses de paix, a mis en place en Cisjordanie et à Gaza. Derrière chaque enfant palestinien qui meurt et chaque mère palestinienne qui nie en elle l'instinct maternel, il y a une structure gouvernementale, administrative, culturelle, aux ramifications serrées, il y a des militaires palestiniens aux uniformes flambant neufs, des éducateurs palestiniens aux lunettes cerclées d'or, des muftis palestiniens en turban blanc, une presse, une radio et une télévision palestiniennes encadrées par des services officiels de propagande. C'est ce beau monde qui, tel le Moloch des anciens Chananéens, envoie les innocents au massacre, et qui entend bâtir, sur ce massacre, sa puissance et sa gloire. Arafat et les dirigeants palestiniens parlaient depuis longtemps d'une nouvelle " intifada " . L'arrivée au pouvoir d'Ehud Barak, voici dix-huit mois, n'a fait que renforcer ce discours. Le nouveau premier ministre israélien multiplie les concessions, y compris sur Jérusalem. Mais justement, ces concessions représentent, pour Arafat, le mal absolu. Arafat n'est pas un président démocratique, mais un raïs, c'est-à-dire, en bon arabe, un duce, un führer. Son pouvoir, dans la logique machiste qui est, malheureusement, celle du monde arabe actuel, repose sur la force et sur des victoires militaires réelles ou imaginaires. Il lui faut du sang, du feu, des batailles, des Israéliens humiliés, des drapeaux juifs arrachés et des drapeaux palestiniens hissés à leur place. D'où l'étonnante, l'incroyable obstination qu'il oppose, tout au long des derniers mois, aux propositions de plus en plus larges, de plus en plus généreuses de Barak. D'où son refus à Camp David, en juillet dernier, du partage de Jérusalem que Bill Clinton veut imposer. Mais comment, en l'an 2000, faire la guerre à Israël sans être battu ? En termes militaires purs, le rapport de forces reste encore, aujourd'hui, favorable à l'Etat juif, et de manière écrasante. Le journaliste israélien Uri Elitzur  donnait la réponse, dans Yedioth Aharonoth, dès le 21 juillet. Je cite : " Ce que les Palestiniens peuvent  déclencher , c'est une série de combats localisés de faible intensité, où les caméras de télévision constitueraient l'arme décisive. Les forces palestiniennes donneraient l'assaut à des implantations juives, tenteraient d'occuper des bases de Tsahal et de faire prisonniers quelques soldats israéliens...  Les Israéliens ne pourraient pas riposter à grande échelle sans mettre en danger la population civile palestinienne et encourir la réprobation internationale... "   Au bout de quelques jours, l'Onu, les Etats-Unis, l'Union européenne, exerceraient des pressions telles qu'Israël serait contraint d'accepter un cessez-le-feu à chaud, impliquant de facto l'abandon des accords d'Oslo. Israël se retrouverait sans les territoires, et sans la paix. Je le répète, cette analyse a été publiée le 21 juillet dernier. Comme vous le voyez, le scénario se réalise en ce moment sous nos yeux, point par point. La guerre médiatique a d'ores et déjà été gagnée par les Palestiniens. L'humiliation publique d'Israël, ou ce que le monde arabe, dans sa simplicité, tient pour telle, a déjà eu lieu, à travers le saccage du Tombeau de Joseph à Naplouse. Des soldats israéliens, à la frontière libanaise, ont été enlevés par les alliés libanais d'Arafat, le Hezbollah khomeiniste. Quant  au diktat international contre Israël, nous le voyons prendre forme à travers les nouvelles résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu. Mais Arafat a commis deux fautes de calcul au moins. D'abord , il a sous-estimé le choc politique sans précédent que cette guerre provoque en Israël. Depuis la visite d'Anouar el-Sadate, en 1977, une bonne partie de l'opinion israélienne  croyait à " la paix maintenant "   - Shalom Akhshav - et se persuadait que tout pouvait être réglé du jour au lendemain à travers des concessions territoriales et la création d'un Etat palestinien. La guerre qu'Arafat vient de déclencher ramène le pays vingt-trois ans en arrière : c'est à nouveau la dure logique de la guerre et de la maîtrise stratégique qui s'impose. Ein breira ! Et le peuple israélien, qui paraissait hier si divisé, entre gauche et droite, entre religieux et laïque, est en train de reconstituer son unité. Ensuite, Arafat est allé trop loin en incitant les Arabes israéliens à la révolte. Une partie d'Israël flirtait avec le rêve d'une société multiculturelle et multiethnique, d'un pays post-sioniste et sécularisé où la référence au judaïsme serait effacée. Myriam Ben-Porath, une ancienne juge à la Cour suprême, proposait voici quelques semaines de changer les paroles de l'hymne national, la Hatikvah, pour tenir compte des sensibilités arabes. D'autres hommes politiques de gauche envisageaient de retirer l'étoile de David du drapeau, ou d'y ajouter le croissant. Les événements actuels ont anéanti cette vision : les émeutes de Cisjordanie ont été " dupliquées " dans la plupart des localités arabes israéliennes. En Galilée, aux abords de Haifa, des commandos ont ouvert le feu sur des véhicules juifs. Et les onze députés arabes nationalistes  de la Knesset ont soutenu ouvertement  leurs " frères palestiniens ". Désormais, les Israéliens savent que le conflit ne s'arrêtera pas avec une indépendance de la Cisijordanie et de Gaza, ni même avec l'abandon de Jérusalem. Ils savent que c'est à nouveau et toujours leur Etat, dans son périmètre de 1948, qui  est menacé. Ils savent qu'on les accule à une seconde guerre d'indépendance. Que l'Eternel, face au Moloch, donne à Son peuple la force et le courage.

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Message de Monsieur Joseph SITRUK
" Pour l’amour de SION, je ne garderai pas le silence, pour Jérusalem, je n’aurai point de repos " (Isaïe – Chapitre 62 verset 1).
Une fois de plus, Israël est au ban des accusés…
Oubliées, les souffrances indicibles de 2000 ans d’Histoire…
Oublié, l’héroïsme de ses soldats qui combattirent dos au mur pour défendre le plus fragile de tous les Peuples, et qui entre autres, entrèrent dans Jérusalem à l’arme blanche pour ne pas la détruire…
Oubliées, les mains tendues par ses dirigeants à des adversaires qui n’ont cessé de réclamer sa disparition…
Oubliées, les leçons d’humanisme données par ce petit Etat prêt à libérer les otages du Terrorisme, comme Entebbé, ou à échanger des milliers de prisonniers contre deux ou trois de ses propres enfants, ou encore à lutter en Turquie pour sauver un enfant des décombres d’un tremblement de Terre…
Oubliée, sa tolérance unique qui a permis à Jérusalem de redevenir " une maison de prières pour tous les Peuples " selon les propres termes du Prophète Isaïe (Ch. 67), et ce, pour la première fois de l’Histoire.
NON, Israël n’a pas perdu son âme !
Et il se recueille devant le corps d’un enfant quels que soient ses meurtriers involontaires. Le sang a toujours la même couleur, nous rappelle le Talmud.
Les Prophètes et les Sages ont exalté la force de la Prière. Aussi, je demande à toutes les mamans d’Israël, en allumant les bougies de la veilles de Kippour, d’avoir une pensée pour que l’Eternel protège tous les enfants du monde.
Mais fallait-il ce nouveau déchaînement de certains dirigeants politiques ?
Face au Peuple qui traque la Paix et qui restera dans l’Histoire, le seul, à donner des Territoires conquis en échange d’une sécurité qu’on ne peut encore aujourd’hui lui garantir.
En cette veille de Kippour, la plus grande Solennité de notre année, j’en appelle à notre Communauté pour qu’elle gagne sa propre guerre de Kippour : celle d’abord d’une paix intérieure. Nous qui avons, avec tant d’abnégation, fécondé l’idée d’un D.ieu unique pour tous les Hommes, tous enfants d’un même père et d’une même mère, sachons demeurer unis face à ces tragiques évènements.
Le Peuple d’Israël a toujours su rester grand dans les moments les plus terribles de son Histoire.
Souvenons-nous que le destin du monde pour l’année à venir se scelle à Yom Kippour. Fervents et confiants, allons tous ensemble à la rencontre de notre Créateur, dans la sérénité.
Chana Tova, Joseph SITRUK.

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LES RESPONSABILITES PALESTINIENNES:
Le gouvernement israélien conduit par Ehoud Barak est allé très loin sur le chemin de la paix. Beau-coup plus loin sans doute que ne l'a jamais fait aucun autre gouverne-ment israélien au cours des précédentes années. A l'issue du sommet de Camp David II (juillet 2000) et dans les semaines qui ont suivi, tous les signaux attestaient une évolution substantielle de la position israé-lienne, notamment sur la si délicate question de Jérusalem.
C'est à la lueur de ces avancées audacieuses que l'ensemble de la communauté internationale, au premier rang de laquelle les diri-geants européens, avait appuyé le nécessaire report de la déclaration d'indépendance palestinienne souhaitée pour le 13 septembre.
En somme, pour la première fois sans doute depuis le lancement du processus d'Oslo, il apparaissait clairement que le processus de paix était entre les mains de M. Arafat.
Cependant, ce sont les armes qu'il a choisi de faire parler. En dépit des principes les plus élémentaires acquis depuis Oslo, selon lesquels les différends doivent être réglés par la négociation, I'Autorité palestinien-ne a choisi délibérément la voie de la violence pour tenter de contrer l'affaiblissement de sa position dans le cadre du processus politique et promouvoir ses revendica-tions par le biais de la pression de la rue. Les motivations profondes de ce choix étant énoncées, il fallait un prétexte, un alibi: la courte visite du chef de l'opposition israélienne sur le mont du Temple. Provoca-tion ? Quelques minutes de visite dont l'objectif était de rappeler qu'en démocratie - car Israël est une démocratie - les modalités pour parvenir à la paix, y compris sur la question de Jérusalem, diver-gent. Cette expression inspirée de la démocratie israélienne peut-elle justifier, expliquer, légitimer que, dès le lendemain, profitant des solennités du nouvel an juif, le mont du Temple ait servi à assaillir les fidèles juifs en prière (photos dans la rubrique galerie), déclenchant le cycle infernal des violences que l'on sait ?  Suite aux émeutes et jets de pierres par les Palestiniens sur les fidèles Juifs, des femmes et enfants venus prier au Mur occidental le 29/09, veille de Rosh Hashana, sont évacués d'urgence par la police. Cet événement fut le véritable déclenchement des évéments tragiques de ces derniers jours.
Cet alibi peut-il motiver la scène du pogrom perpétré sur le site du tombeau de Joseph, où l'on a vu la mise à sac, par une foule en délire, d'un lieu saint du judaïsme, avec la complicité passive des policiers palestiniens?
Quelle triste ironie de penser à ce symbole ainsi sacca-gé, celui du personnage de Joseph, patriarche biblique devenu prince d'Egypte, messager avant l'heure d'une coexistence possible entre les nations du Proche-Orient. Cet alibi peut-il légitimer la viola-tion flagrante de la légalité internationale par le gouvernement liba-nais, laissant des factions du Hez-bollah enlever, en territoire israé-lien, trois soldats de Tsahal, dans l'indifférence totale du Conseil de sécurité de l'ONU ? Cette même ins-tance qui, des décennies durant s'était faite l'avocat du nécessaire retrait israélien du sud du Liban désormais acquis et accompli par le gouvernement de M. Barak.Cet alibi peut-il expliquer l'orchestration de la violence par l'Autorité palestinienne, sa police (ne devrait-on pas plutôt dire aujourd'hui, sans plus se leurrer son armée ?), la milice illégale des Tanzim ou encore des activistes du Fatah ? L'envoyé spécial de la chaîne RTL-TVI a dit, le 4 octobre à quel point cette violence est orga-nisée par la direction palestinienne Le problème est que ses images ont été censurées par la police palestinienne de Ramallah. Ici, point de transparence. De ce côté-ci de la barrière, point de télévision qui filme en direct la mort tragique d'un enfant - d'autant plus tragique que l'on sait l'exploitation cynique qui est faite de la vie d'innocents trans-formés en ''martyrs''. " Nous aimons la mort bien plus que les juifs n'aiment la vie", déclarait, à la chaîne de télévision France 3, le 9 octobre, un colonel du Fatah palestinien alors que renchéris-saient après lui des mères de ''martyrs'', affirmant qu' elles sont plus heureuses à l'en-terrement de leurs enfants qu'à leur mariage. L'enjeu est là. La violence ne peut qu'appeler la violence. Un mot, un mot seulement de la part du leader palestinien peut met-tre fin aux violences, à un dange-reux engrenage dont l'issue ne peut que plonger toute la région dans la catastrophe. Il y a cinquante-trois ans déjà, le monde arabe et palestinien avait refusé de faire preuve de courage: accepter sur la base de la résolu-tion de partage de l'ONU, la coexis-tence pacifique entre deux nations.
Harry Kney-Tal,

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LA VIOLENCE ARABE N'EST PAS SPONTANEE
Quoi que l'on puisse penser de l'opportunité de la visite de Sharon au Mont du Temple, la réponse palestinienne n'était pas "spontanée", mais fortement orchestrée par l'Autorité Palestinienne.
Mercredi 27 septembre, un jour avant la visite de Sharon sur le Mont du Temple, les écoliers palestiniens de tous les âges ont appris qu'à partir du lendemain toutes les écoles seraient fermées afin de leur permettre, sous la recommandation impérieuse de la TV et de la radio palestinienne, de ''défendre'' la mosquée Al-Aqsa.
A ce jour (17/10/00) toutes les écoles palestiniennes sont encore fermées, incitant ainsi les enfants à aller au front !
Ils sont soumis de façon quotidienne à une propagande nationaliste, anti-sioniste et antisémite, utilisant une rhétorique inflammatoire, diffusée sur les médias locaux, TV et radio, tout au long de la journée.
Le sermon donné à la mosquée Al-Aqsa, vendredi 29, a incité les fidèles au soulèvement armé, par des rumeurs affirmant qu'il y avait "un complot d'Israël visant à détruire la mosquée pour y bâtir à la place un nouveau Temple Juif". Les fidèles musulmans ont été encouragés à "supprimer définitivement les Juifs de Palestine." - rappelons que les officiels palestiniens ainsi que leurs médias parlent toujours des ''Juifs'' et pas des ''Israéliens''.
Les musulmans ainsi fanatisés sont sortis des mosquées ce vendredi, veille du nouvel An Juif (Rosh-Hashana) et se sont rassemblés massivement sur l'esplanade qui surplombe le Mur des Lamentions. Ils se sont alors armés de pierres lourdes et de briques et ont commencé à lapider les fidèles Juifs, réunis en nombre avec femmes et enfants en cette veille de Rosh-Hashana. La police israélienne a été obligée d'intervenir pour mettre un terme à ces lapidations potentiellement mortelles.
Si les attaques arabes sur des Juifs étaient spontanées et non prévues par l'Autorité Palestinienne, pourquoi les policiers palestiniens n'ont-ils pas essayé d'arrêter les attaques sur des juifs?
Si l'Autorité Palestinienne s'opposait à la violence, pourquoi la radio et la TV (toutes deux contrôlées par Arafat) incitent à toujours plus de violence plutôt que de la condamner par des appels à l'arrêt des émeutes?
Et pourquoi des fonctionnaires de l'Autorité Palestinienne ont ils été activement impliqués dans ces violences en les dirigeant et en les attisant?
Lee Green - Director, Group C.A.M.E.R.A

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L'impartialité des nations:
Très rares sont les intellectuels de gauche qui n'attaquent pas Israël jusque dans ses entrailles mêmes. À entendre les reproches formulés à l'encontre de Tsahal, il semble bien qu'Israël n'ait pas le droit de vivre, pas le droit à l'espace, pas le droit à combattre pour sa défense. En tous les cas, pas le droit à l'erreur.  Les autres pays peuvent trahir et massacrer, déporter, inventer des goulags et des Vel'd'Hiv. Ils peuvent remplir leurs prisons d'opposants et les vider au fur et à mesure que pourrissent les cadavres. Ils peuvent écraser leur propre peuple ou mater la rébellion dans l'horreur comme la France l'a fait en Indochine et en Algérie. Ils peuvent faire des Hiroshima et des Nagasaki. Ils peuvent écraser Bagdad sous les bombes, anéantir des milliers de jeunes Argentins aux Malouines. Bref, ils peuvent commettre les pires atrocités au nom d'une idéologie ou d'un bout de terre lointaine. Peu de réactions. De toute façon, on les absout. Mais lorsque Israël, menacé de toutes parts, tente de se dégager un peu trop radicalement, on lui fait porter le poids du crime pour l'éternité. En fait, on ne pardonne rien à l'État juif. Pire, on n'essaye même pas de le comprendre. Il est fautif de toutes les fautes. Fautif d'être venu au monde. Fautif d'avoir "volé" la terre aux Arabes. Fautif de s'être préservé de l'extermination annoncée depuis quarante-six ans. Fautif d'avoir fait la paix avec l'Égypte et la Jordanie. Fautif de la préparer, peut-être, avec la Syrie. Cette Syrie à laquelle nul ne reproche d'occuper militairement le Liban. Ah! bien sûr, si d'aventure la paix était rompue, si Tsahal était vaincu, écrasé, si la population était découpée en petits morceaux, alors, il y aurait peut être quelques voix, à gauche, pour le regretter.
JACQUES LANZMANN.

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Lettre Ouverte à Messieurs Chirac, Jospin, Védrine ainsi qu'a nos CollèguesJournalistes

Mr le Président,        Mr le Premier ministre,            Mr le ministre des Affaires étrangères,        Chers collègues
Dans une inhabituelle unanimité, vous avez "sans réserve" ni nuances, rejeté sur Israël la responsabilité des violences pourtant déclenchées et planifiées de longue date par l'Autorité palestinienne. Dans un communiqué officiel vous avez condamné la venue d'Ariel Sharon sur le Mont du Temple la qualifiant de "provocation". Cette thèse de la "provocation" israélienne a été, dès les premières heures du conflit, érigée au rang de vérité officielle et complaisamment relayée par les médias et agences de presse gouvernementales.
Dans leur immense  majorité, les juifs de France se sont sentis blessés et humiliés par cette condamnation qu'ils considèrent comme injuste et déséquilibrée.  En se rendant sur l'esplanade des Mosquées, Ariel Sharon, député à la Knesseth, n'a fait que venir affirmer pacifiquement le droit d'accéder aux lieux saints communx au judaïsme et à l'islam, droit qui était dénié aux juifs avant jusqu'en 1967, lorsque ces lieux saints étaient sous occupation jordanienne. Estimez-vous, Mr le Président, Mr le Premier ministre, Mr le ministre des Affaires étrangères, chers confrères journalistes, que doivent exister des lieux "interdits aux juifs"? Considérez-vous que la présence d'un juif sur le Mont du Temple est en soit une "provocation", même si cette visite annoncée à l'avance avait obtenu l'accord écrit de l'Autorité palestinienne? Estimez-vous que toute explosion de haine et de violence de la part des Palestiniens est de facto légitime dès lors qu'elle s'exerce à l'encontre des juifs?  En ce qui concerne votre "condamnation" solennelle: Avez-vous condamné l'attaque à coups de pierres par la foule musulmane des fidèles juifs recueillis en prière au mur des lamentations, le jour de Roch HaChana? Avez-vous condamné le prêche de l'imam de la mosquée Al-Aqsa appelant, dès le premier Jour du conflit, les fidèles à s'attaquer aux juifs? Avez-vous condamné la participation de très jeunes enfants aux combats, encouragée par l'Autorité palestinienne? Avez-vous condamné les émis-sions enfantines de la télévision palestinienne encourageant les jeunes téléspectateurs à mourir en martyr pour le Jihad? (au cas où vous ignoreriez l'existence de ces émissions diffusées sur une télévision installée et financée par la France, nous tenons à votre disposition des cassettes d'enregistrement, ainsi qu'un lien internet donnant un accès direct à ses émissions de la télévision palestinienne, sous-titrée en anglais: http://www.israelnationalnews.com/english/radio/ram/eng-video/jihad-80.ram).
Avez-vous condamné l'utilisation dans les écoles palestiniennes de manuels scolaires violemment antisémites et appelant les nouvelles générations à perpétuer la guerre contre Israël?
Mr le Président, Mr le Premier ministre, Mr le ministre des Af-faires étrangères, ne voyez aucune colère dans nos propos. Juste de la tristesse. Il y a des jours où les juifs de France se sentent un peu seuls. Soyez assurés que lors des pro-chaines échéances électorales la communauté juive saura - démocratiquement - se souvenir de ces heures difficiles, voter - et faire voter - pour les rares amis qui lui seront restés fidèles.
Clément Weill-Raynal

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La Reine de Suède accuse les Palestiniens d'abuser de leurs enfants:
La Reine Silvia de Suède a lancé une attaque contre les Palestiniens qui encouragent leurs enfants à aller au front jeter des pierres.La Reine Silvia, qui est la fondatrice de la Fondation Mondiale pour l'Enfance, a adressé un discours aux Nations Unies, concernant la situation des enfants au Moyen-Orient. Des enfants sont abusés sexuellement, a déclaré le monarque. Mais d'autres jettent des pierres. "En tant que mère de famille, je suis outrée par ces agissements. J'aimerais leur dire d'y renoncer. Comment peut-on ainsi exposer des enfants au danger? Les enfants n'ont rien à faire sur un champ de bataille", a déclaré la Reine de Suède."Les dirigeants Palestiniens exploitent des enfants, mettant leurs vies en danger, dans le seul but de servir leur combat politique." conclua la Reine.

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Mythes du Moyen-Orient, par Joseph Farah
La situation au Proche-Orient paraît simple pour tout le monde: les Palestiniens veulent une patrie et les Musulmans veulent le contrôle de sites qu'ils considèrent comme étant sacrés. Simple, non ?
Et bien, en tant que journaliste Arabe Américain qui s'est forgé une connaissance approfondie de la situation au Moyen-Orient, à force de commenter jets de pierres et tirs de mortiers, je peux aujourd'hui vous assurer que la justification de la violence et des émeutes ne trouve pas son origine dans la simple revendication palestinienne à une patrie, ni dans la volonté des Musulmans de contrôler des sites qu'ils considèrent sacrés.
Surpris ?
Alors comment expliquer qu'avant la guerre des Six-Jours en 1967, il n'y eu aucun mouvement sérieux de revendication d'indépendance palestinienne ?
" Avant 1967 ? " me direz-vous, " les Israéliens n'occupaient pas la Cisjordanie et la vieille ville de Jérusalem "
C'est vrai. Mais durant la guerre des Six-Jours, ce n'est pas des mains des Palestiniens, ni de Yasser Arafat qu'Israël conquît la Judée, la Samarie et Jérusalem Est. Ces territoires étaient de fait occupés par le Roi Hussein de Jordanie depuis 1948. A-t-on une seule fois demandé au souverain Hachémite de restituer ces territoires aux Palestiniens ? Est-ce qu'une seule résolution de l'ONU à vue le jour à ce sujet ? Non et non.  Ne vous demandez-vous pas alors pourquoi tous ces Palestiniens ont soudainement découvert leur identité nationale après qu'Israël ait gagné cette guerre ?
La vérité est que la Palestine est un Mythe ! 
Le nom Palestine est utilisé pour la première fois en l'an 135 de l'ère actuelle par l'empereur Romain Hadrien, qui, non content d'avoir éradiqué la présence juive en Judée (une présence qui durait depuis plus de 1000 ans !), non content d'avoir détruit leur Temple à Jérusalem, non content d'avoir interdit l'accès du pays aux derniers Juifs, se persuada qu'il fallait annihiler toute trace de civilisation juive dans le pays en le débaptisant au profit d'un nom dérivé des Philistins. Les Philistins étant ce peuple auquel appartenait Goliath et que les Hébreux parvinrent à vaincre des siècles plus tôt. Ce baptême était pour les Romains une façon d'ajouter l'insulte à la blessure. Ils essayèrent également de changer Le nom de Jérusalem en " Alea Capitolina ", mais cela ne rencontra pas le même succès.
La Palestine en tant qu'entité autonome n'a jamais existé au cours de l'Histoire. Jamais ! Le pays fut dominé successivement par les Romains, par les croisés Chrétiens, par les Musulmans (qui n'ont d'ailleurs jamais fait de Jérusalem une capitale pendant qu'ils occupaient le pays), par les Ottomans et, brièvement, par les Britanniques au lendemain de la première Guerre Mondiale. Dès 1917, avec la déclaration Balfour, les Britanniques s'étaient montrés favorables à céder au moins une partie du territoire au peuple Juif afin qu'ils y établissent un Etat souverain.
Il n'existe pas de langue proprement Palestinienne. Ni même de culture spécifiquement Palestinienne. Il n'y a jamais eu de Palestine dirigée par des Palestiniens. Ces derniers sont des Arabes, et sont indissociables des Jordaniens (la Jordanie étant elle aussi une invention récente, créée de toutes pièces en 1922 par les Britanniques). Mettez-vous bien en tête que le monde Arabe contrôle 99.9% des terres du Moyen-Orient. Israël ne représente que O,1% de la superficie régionale !
Mais cela est déjà trop pour les Arabes. Ils veulent tout. Et c'est précisément là que se situe le n¦ud du conflit qui les oppose à Israël. Avidité. Fierté. Jalousie. Convoitise. Toutes les concessions que pourrait faire Israël n'y suffiront pas.
Qu'en est-il des lieux saints de l'Islam ?
Il n'y en a tout simplement aucun à Jérusalem.
Cela vous choque ? Vous pouvez l'être. Je suis persuadé que vous n'entendrez jamais cette vérité brutale de la part d'aucun média international. C'est politiquement incorrect.
Je sais que vous me direz : " la Mosquée Al Aa et le Dôme du Rock à Jérusalem représentent le troisième lieu saint de l'Islam. "
Et bien, sachez que c'est faux ! En réalité, le Coran ne fait aucune mention de Jérusalem. La Mecque est citée des centaines de fois. Médine est mentionnée un nombre incalculable de fois. Mais Jérusalem, jamais (inversement, Jérusalem est citée 669 fois dans la Torah !). Il n'existe aucune preuve historique que le prophète Mohammed se soit rendu à Jérusalem.
Alors comment Jérusalem est-il devenu le troisième lieu saint de l'Islam ? Les Musulmans, aujourd'hui, se réfèrent à un vague passage du Coran, la 17ème Sourate, intitulée " le Voyage Nocturne ". Il y ait fait état d'un rêve de Mohammed qui fût transporté de nuit " du temple sacré au temple le plus éloigné dont nous avons béni l'enceinteŠ ". Au septième siècle, des Musulmans ont identifié les deux temples mentionnés dans ce verset comme étant la Mecque et Jérusalem. Voilà à quoi tient la connexion si étroite entre l'Islam et Jérusalem - connexion faite de rêve, d'imagination, d'interprétations et de mythe. Parallèlement, le peuple Juif voit son enracinement à Jérusalem remonter jusqu'à l'époque du patriarche Abraham.
La dernière vague de violence qui sévit en Israël a eu comme origine, dit-on, la visite du chef du Parti Likoud Ariel Sharon sur le Mont du Temple, là où se trouvent les fondations du Temple construit par Salomon. C'est le site le plus saint du judaïsme. Sharon et son entourage y furent accueillis à coups de jets de pierres et d'insultes. Je sais à quoi cela ressemble. J'y étais. Pouvez-vous imaginer ce que ressentent les Juifs lorsqu'ils sont menacés, lapidés et tenus éloignés du lieu le plus saint du judaïsme ?
Alors, me direz-vous, quelle est la solution pour apporter la paix dans ce Moyen-Orient ? Franchement, je ne pense pas qu'un homme aujourd'hui puisse se prévaloir de détenir une solution durable.  Mais s'il y en a une, elle se doit de commencer par rétablir la Vérité. La poursuite des mensonges n'apportera que plus de chaos. Continuer à mépriser un droit légitime vieux de 5,000 ans pour les Juifs, de surcroît renforcé par des preuves historiques et archéologiques éclatantes, en les opposant à de fausses revendications, ne pourra que donner une mauvaise réputation à cette diplomatie de menteurs.

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" Israël, les juifs et les naïfs "
La communauté juive de France a été choquée. Par l'attitude pro palestinienne des autorités françaises. Par la manière dont les médias ont présenté les violences en Israël. Je comprends ses réactions et son angoisse. Comme Jean Kahn, je suis choqué de la "campagne médiatique sournoise", qui montre les jeunes palestiniens lançant des pierres, mais pas les policiers palestiniens cachés au milieu d'eux tirant à balles réelles. Choqué qu'on parle du "provocateur" Ariel Sharon, alors qu'il n'a été qu'un détonateur voire un révélateur. La violence n'a pas éclaté le jour de sa visite, mais le lendemain. Côté arabe, la tension était à son comble depuis des semaines.
Les palestiniens avaient décidé de déclencher une "nouvelle Intifada" dès le 13 septembre à l'occasion de la proclamation unilatérale de l'indépendance de leur état. La population palestinienne jeune, désœuvrée et fanatisée, veut en découdre. Les dirigeants palestiniens aussi. La vieille garde du Fatah de Yasser Arafat a reproduit les travers du monde arabe: corruption et clientélisme. Les anciens terroristes ont montré leur incapacité à gouverner. Malgré des policier sen surnombre (1 pour 50 habitants), le désordre règne. 15 services concurrents se livrent une guerre de succession.
Depuis son accession au pouvoir, Ehud Barak a fait beaucoup d'efforts pour trouver un compromis: retrait du Liban-sud, partage du grand Jerusalem. Mais Arafat veut tou: les trois-quarts de Jerusalem, l'expulsion de 300 000 israéliens et le retour en Israël des réfugiés palestiniens et de leurs descendants , soit 5 millions de personnes. Les colombes israëliennes se sont écrasées sur le mur des réclamations palestiniennes.
Les médias de masse auraient pu l'expliquer aux français. Ils ne l'ont pas fait. Mais cela n'a rien à voir avec de l'antisémitisme. L'absence d'analyse est générale. La partialité est la règle. Au Proche-Orient comme ailleurs. L'idéologie post soixante-huitarde, rose, rouge ou verte, domine. Et l'on trouve des naïfs bêlants, pacifistes niais, "antinationistes", pro arabes, exaltant les valeurs communautaires et ethniques dans la communauté juive comme ailleurs, particulièrement au sein des intellectuels. En France comme en Israël.
Les français, juifs ou non, doivent oser regarder la vérité en face. Qu'on ne vienne pas évoquer je ne sais quel extrémisme de droite pour expliquer les "mort aux juifs " et les agressions contre les synagogues ou les écoles juives dans notre pays! Dalil Boubakeur ne "veut pas croire que ces actes soient le fait de musulmans", le recteur de la mosquée de Paris refuse la réalité. Bravo au journaliste qui, sur Radio J, a osé dire qu'on le censure, qu'on tait depuis des années les agressions des juifs lorsqu'elles sont commises par des arabes.
Que les autorités religieuses ou politiques lancent autant de messages de paix qu'elles veulent. Qui ne la souhaite? Les français la désiraient de tout leur cœur an 1938 à Munich. Aujourd'hui comme hier, les ballets diplomatiques et autres déclarations de tolérance ne peuvent rien que d'éphémère contre les passions des uns et la volonté de pouvoir des autres.

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"Lynchage" Diplomatique
14 diplomates en costumes-cravates, le sourire aux lèvres, ont levé leurs mains pour voter en faveur d'une condamnation d'Israël pour son usage "excessif de la force" contre le soulèvement palestinien. Les Etats-Unis, quant à eux, se sont timidement abstenu de voter, sans faire valoir leur droit de veto.
La raison de l'abstention américaine est on ne peut plus prosaïque. La première et unique super puissance du monde a tout simplement peur. Le Middle East News Line a en effet révélé que Richard Holbrooke, le représentant américain aux Nations Unies, s'était justifié de la sorte:
"Si nous avions apposé notre veto à cette résolution, nous aurions gravement mis en danger les citoyens américains au Proche-Orient, et risqué de provoquer des attentats anti-américains, ce qui ne pourrait que compromettre nos relations avec les pays arabes."
Si les Etats-Unis, qui semblent être la plus grande force militaire de la planète, s'inquiètent de ce que pourrait être une violente réaction Arabe face à une mesure dipl
omatique qui n'aurait pas l'heur de lui plaire, comment peuvent-ils se permettre de forcer Israël à faire des concessions au détriment de sa propre sécurité?
La vie des Américains serait-elle plus précieuse que celle des Israéliens?
Les autres pays ont sans doute également voté cette honteuse "condamnation" d'Israël, de peur des représailles arabes? Peut-être aussi, certains, parmi eux, agissent-ils simplement en fonction de leur hostilité viscérale à l'égard de l'Etat Juif? Mais peu importe. Le fait est que ces gentlemen, qui représentent la "bonne conscience" de la communauté mondiale, n'ont pas hésité à transformer un débat sur l'issue des violences au Proche-Orient en un véritable "lynchage" diplomatique de l'Etat Juif.
Boris Shusteff

 

J'accuse ! de Serge Benattar
Moi, directeur de la publication, rédacteur en chef du Journal "Actualité Juive hebdo", j'accuse mes confrères de la presse nationale, les journalistes concernés de désinformation.
Je les accuse de falsifier la vérité, de ne plus faire preuve de discernement et d'impartialité.
Je les accuse de ne plus être en conformité avec l'éthique journalistique qui demande avant tout de vérifier, de ne pas être partisan.
Je les accuse de vouloir systématiquement désigner Israël comme coupable, faisant abstraction de toute analyse juste et rationnelle.
Je les accuse de faire le jeu de ceux qui les utilisent, d'être borgnes en ne voyant que d'un oeil, d'être malentendants en n'écoutant que d'une oreille, et d'avoir une vision manichéenne de ce conflit, en noir et blanc. Je les accuse de distiller un climat de haine anti-israélien et par ricochet antijuif.
Quasiment seuls dans toute la presse occidentale, les médias français se sont unis d'une seule voix contre l'Etat juif, se refusant à écouter et à laisser s'exprimer des opinions contraires aux leurs, comme le ferait tout journaliste digne de ce nom. Mais existe-t-il une déontologie, un semblant d'honnêteté dans leurs rédactions ?
Par leur complaisance, je les accuse d'avoir discrédité et sali la profession, celle dont la fonction principale est la recherche de la vérité, même et surtout si elle est contraire à l'image qu'ils se sont faite arbitrairement d'une situation qui les dépasse.
J'accuse ces journalistes d'être à la recherche systématique du scoop, des images assassines, celles qui humilient le peuple d'Israël et qui font des Palestiniens des martyrs.
Ces images innocentent les vrais coupables, ceux qui n'hésitent pas à faire de leurs enfants de la chair à canon.
J'accuse d'autant plus ces journalistes qu'ils sont conscients de manière délibérée de cette falsification. Pis, ils offrent aux Palestiniens leurs caméras comme armes suprêmes aux yeux de l'opinion internationale. Tant et si bien que certains chefs d'Etats ne se sont forgé une vue de la situation qu'à travers les gros plans de leurs objectifs.
Plutôt que de couvrir l'événement, ils le créent, luttant aux côtés des Palestiniens. Pour les uns, les pierres, pour les autres, les caméras. Qui des deux est le plus agresseur ? A ce jeu de massacre Israël est deux fois incriminé. Mais condamner est tellement aisé, d'autant que le coupable paraît tout trouvé.
Serge Benattar (copyright Actualité juive Hebdo)

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Israel se plaint de l'orientation farouchement pro-palestinienne de CNN
Plus particulièrement, Israel a émis son objection au fait que deux reporters spéciaux de la chaîne cablée internationnale utilisent le terme "nous" "comme si CNN était devenu un média palestinien", a déclaré Gideon Meir, directeur des affaires publiques du Ministère des Affaires Etrangères.
"Nous ne demandons pas que CNN devienne à l'opposé un média israélien, nous réclamons simplement que cet important média d'information adopte une attitude plus honête et plus équilibrée. Ce qui est loin d'être le cas à ce jour.", a rajouté Gideon Meir.
Des milliers de plaintes concernant la couverture médiatique hostile à Israel de CNN et des dérapages ouvertement antisémites de la chaîne BBC World Service ont été envoyées par des Juifs à travers le monde.
La vocation d'Israel "est d'être crédible et de donner une juste version des faits. Il est légitime que les palestiniens donnent la leur, le problème est que ceux-ci avancent de trop nombreux mensonges, et que les médias internationnaux leur donnent un avantage en ne présentant que leurs versions des faits", a précisé Gideon Meir.
"Les victimes israéliennes, que ce soient les réservistes lynchés ou bien encore l'assassinat du jeune rabbin Hillel Lieberman, ne sont pas traités par les médias avec la même importance que les victimes de l'autre camp." Et l'on met souvent en avant le fait que les victimes israéliennes sont beaucoup moins nombreuses que les palestiniennes, comme si l'on regrettait qu'il n'y en ait pas davantage chez nous."
Les victimes israéliennes sont pour la plupart victimes de crimes exécutés de sang-froid. Les victimes palestiniennes le sont de la riposte en état de légitime défense des Forces de Défense d'Israel.

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Solidarité avec ISRAEL, Elie Wiesel
"Nous sommes réunis ici pour affirmer notre solidarité avec Israël. Nous sommes outrés par le vote hypocrite du Conseil de Sécurité de l'ONU, qui, au lieu de condamner les excessives réactions Palestiniennes, a préféré condamner la réponse Israélienne à de telles violences. Nous soutenons Israël, et nous remarquons que la violence lui a été imposée malgré lui par l'intransigeance du dirigeant de l'Autonomie Palestinienne.
Ceux d'entre nous qui rejettent la haine et le fanatisme et qui considèrent la Paix comme l'ultime noblesse, sont forcés de reconnaître Yasser Arafat pour ce qu'il est : un être ignorant, retors et indigne de confiance.
Nous avons cru en une paix intelligente entre Israël et ses voisins Arabes, notamment les Palestiniens. Nous avions des rêves peuplés d'enfants Israéliens et Palestiniens jouant ensemble, étudiant ensemble, riant ensemble et découvrant leur monde respectif. La douleur, l'agonie, la mort d'un enfant, quel qu'il soit, est pour nous un drame. Mais pourquoi est-ce que Yasser Arafat ne protège pas ses propres enfants au lieu de s'en servir comme des boucliers pour abriter les adultes qui lancent des pierres et tirent aux Kalachnikovs ?
C'est avec le coeur lourd, que nous déclarons que nos rêves de paix se sont envolés dans les fumées des synagogues saccagées, dans les lynchages et les dépeçages de soldats Israéliens prisonniers et dans les foules assoiffées de sang qui crient leur vision d'un Jérusalem sans Juifs et d'un Proche-Orient sans Israël. Et je tiens pour responsable le dirigeant suprême des Palestiniens, Yasser Arafat.
En rejetant les concessions israéliennes si généreuses et sans précédent, il a enterré le processus de paix ; en agissant ainsi il a trahi la confiance de ses partenaires Israéliens mais aussi celle du Président Clinton et celles d'autres dirigeants internationaux, de la même façon qu'il a trahi la plus haute distinction honorifique que la société puisse décerner à une personnalité.
En lâchant une foule violente et sanguinaire dans les rues au lieu de guider la frustration de son peuple à travers des idées de coexistence et de paix, il a renoncé à leurs aspirations légitimes d'un futur sans souffrance et sans haine.
Je le tiens pour responsable du meurtre du Rabbin Hillel Lieberman et du lynchage des deux réservistes. Toutes ses promesses n'étaient que mensonges ; tous ses engagements ne valaient rien.
Sous la souveraineté Israélienne, Chrétiens, Juifs et Musulmans sont totalement libres de prier sans peur à Jérusalem, notre capitale, qui est le centre de l'histoire Juive. Un Juif peut être Juif loin de Jérusalem, mais pas sans Jérusalem. Un Juif peut ne pas vivre à Jérusalem, mais Jérusalem vit en chaque Juif.
Aucune autre nation n'est plus identifiée à son histoire que la nôtre. Aucun autre peuple n'a été plus fidèle à son nom, ni n'a célébré son histoire avec autant de ferveur. Aucune de nos prières n'est aussi passionnée que celles qui parlent de Jérusalem.
Jérusalem est le rêve de nos rêves, la lumière qui illumine nos moments les plus sombres. Sa légitimité réside dans sa souveraineté. S'opposer à l'une d'elles revient à dénier l'autre. Israël ne l'abandonnera jamais.
J'accuse Yasser Arafat d'être moralement faible, politiquement myope et d'être un obstacle à toute paix.
Je l'accuse d'avoir assassiné les espoirs d'une génération entière. La sienne et la nôtre."
Elie Wiesel, New York, 12 octobre 2000 - 13 Tichri 5761

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Sermon à la mosquée de Gaza
"Aucun Juif ne peut s'empêcher de commettre le mal. Si le parti Travailliste commet le mal et le crime, le Likoud le soutient; et si le Likoud commet le mal et le crime, le parti Travailliste le soutient . Les Juifs sont des Juifs, que ce soit parti Travailliste ou Likoud. Ils n'ont ni homme modéré ni avocat de la paix. Ce sont tous des menteurs. Ils veulent tous déformer la vérité, mais nous sommes en possession de la vérité."
"ô frères croyants, les criminels, les terroristes sont les Juifs, qui ont massacré nos enfants, en ont laissé d'autres orphelins, ont fait de nos femmes des veuves, et ont profané nos lieux saints et nos sites sacrés. Ce sont eux les terroristes. C'est eux qui doivent être massacrés et tués, comme Allah le Tout-puissant dit : "combattez-les : Allah les torturera par vos mains, les humiliera, il vous aidera à triompher et soulagera les esprits des croyants"
"ô frères dans la croyance, c'est l'apanage des Juifs et leur conduite habituelle. Ce qui est arrivé hier, et ce qui se passe depuis deux semaines, et avant cela depuis plusieurs années, et qui se répètera dans les années futures à moins que nous ne nous levions comme des hommes et à moins que nous soyons de bons musulmans, ceux qui font la guerre sainte dans la voie d'Allah, ceux qui défendent leurs droits et qui sacrifient tout ce qui leur est cher."
"ô frères dans la croyance, la belle fiancée a un prix coûteux et une dot. Notre fiancée c'est le paradis, ô frères dans la croyance. Le prix à payer pour cette fiancée, la dot de ce paradis, c'est de nous battre dans la voie d'Allah, de tuer et d'être tué."
"Allah a acheté aux croyants leurs personnes et leurs biens en échange de la promesse qu'ils iront au paradis, par leur combat pour la cause d'Allah, et ils tuent l'ennemi et sont tués. C'est une promesse qu'Allah a fait, comme il est dit dans la Torah, les Évangiles et le Coran."
"Nous disons aux Juifs et nous disons à Clinton et nous disons à tous ceux qui ont soutenu les Juifs et collaborent toujours avec les Juifs, nous leur disons, que cela ne nous ébranlera pas, nous sommes le peuple palestinien, qui est sur la terre de l'Isra' et Mi'raj. Cela ne fera pas bouger un seul de nos cheveux. Notre détermination ne faiblira pas. Nous lèverons la bannière du Jihad"
"L'Amérique, l'Europe et le monde ont été choqués par l'enlèvement de trois randonneurs, l'enlèvement de trois soldats misérables et le meurtre de deux d'entre eux à Ramallah. Mais leurs sentiments n'ont pas été affectés, et ils n'ont pas frémi, quand les canons et les missiles, et tous les instruments barbares que les Juifs possèdent ont fait d'enfants comme Muhammad ad-Durrah, de femmes, d'hommes et de jeunes gens, des martyrs."
"Ils se sont mobilisés pour cinq personnes, et le monde a été troublé et il ne s'arrêtera pas pour Clinton ou pour la vieille sorcière Albright, ils ne seront pas délivrés, et ils s'en préoccuperont et ne se reposeront pas jusqu'au retour des Juifs dans leurs familles. Quant aux Palestiniens, quant à ce sang pur, il peut aller en Enfer aux yeux des Américains de l'Europe et des Juifs."
"C'est la vérité, ô frères dans la croyance. D'ici, Allah le tout-puissant nous a appelés à ne pas nous allier avec les Juifs ou les Chrétiens, à ne pas les apprécier, à ne pas devenir leurs associés, à ne pas les soutenir et à ne pas signer des accords avec eux. Et celui qui le fait, est l'un d'entre eux, comme Allah a dit : "ô vous qui croyez, ne prenez pas les Juifs et les Chrétiens comme des alliés, car ils sont les alliés l'un de l'autre. Qui parmi vous les prend comme alliés deviendra l'un d'entre eux."
"les Juifs sont les alliés des Chrétiens, et les Chrétiens sont les alliés des Juifs, malgré l'hostilité qui existe entre eux. L'hostilité entre les Juifs et les Chrétiens est profonde, mais tous sont contre les monothéistes - contre ceux qui disent, 'Il n'y a aucun autre Dieu qu'Allah et Muhammad est son messager' c'est pour cela qu'ils sont contre vous, ô Musulmans."
"Même si un accord est signé pour Gaza - nous n'oublierons pas Haifa, St Jean d'Acre, la Galilée, Jaffa, le Sharon, le Negev et le reste de nos villes et villages. C'est seulement une question de temps. Le faible ne restera pas faible pour toujours et le fort ne restera pas fort pour toujours. Si nous sommes faibles aujourd'hui et si nous ne sommes pas capables de regagner nos droits, alors nous devons au moins transmettre la bannière - la brandir - à nos enfants et petits-enfants."
"on ne permet à aucune des factions de rester en retrait à cette étape ou de ne pas penser à venger nos martyrs purs et nos blessés. Notre peuple doit s'unir et recevoir des armements des dirigeants palestiniens, pour affronter les Juifs. Par Allah, les Juifs, ô frères dans la croyance, ne connaissent pas, ils n'ont jamais connu dans le passé, autre chose que la force et le Jihad dans la voie d'Allah. Les Juifs ressemblent à une pédale d'accélérateur - tant que vous y laissez votre pied, elle ne bouge pas, mais si vous soulevez votre pied, elle vous fait du mal et vous fatigue. C'est le cas des Juifs."
"N'ayez aucune pitié pour les Juifs, peu importe où ils sont, dans n'importe quel pays. Combattez-les, où que vous soyez. Partout où vous les rencontrez, tuez-les. Partout où vous êtes, tuez ces Juifs et ces Américains qui leur ressemblent - et ceux qui les soutiennent - ils font bloc contre les Arabes et les Musulmans - parce qu'ils ont établi Israël ici, dans le c¦ur battant du monde arabe, en Palestine. Ils l'ont créé pour être l'avant-poste de leur civilisation - et l'avant-garde de leur armée et pour être l'épée de l'Occident et des Croisés, faisant planer la menace sur les monothéistes, les Musulmans dans ces pays. Ils ont voulu que les Juifs soient leur fer de lance."
"Laissez-nous placer notre confiance en Allah, former les rangs, unifier nos mots, notre slogan à tous doit être, ' le Jihad ! Le Jihad ! Pour la Palestine et pour Jérusalem et Al-Aqsa !' " "Nous ne céderons pas un seul pouce du sol de la Palestine, de Haifa et Jaffa et St Jean d'Acre et Mulabbas (Petah Tikva) et Salamah et Majdal (Ashkelon) et toute la terre, et Gaza et la Cisjordanie"
"Allah, occupe-toi des Juifs, tes ennemis et les ennemis de l'Islam. Occupe-toi des Croisés, de l'Amérique et de l'Europe derrière eux, ô Roi des mondes."

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Actes isolés ou Antisémitisme renaissant
Les images du Proche-Orient ont fait le tour de la planète. Elles sont allées, ces images de la nouvelle guerre israélo-palestinienne, d'un bout à l'autre de l'Europe, aux Etats-Unis, en Russie, au fin fond de l'Asie, en Amérique latine, en Afrique. C'est un événement mondial, repris en boucle dans le monde entier, et c'est sur les cinq continents, sur toutes les télévisions possibles et imaginables que s'est amplifié l'écho de la visite d'Ariel Sharon sur l'esplanade des Mosquées ou celui de la balle perdue - car il faut dire et répéter qu'il s'agit, jusqu'à nouvel ordre, d'une balle perdue - qui a tué le petit Mohamed à Gaza. Or il n'y a qu'un pays où, à ce jour, et à la notable exception près de la tentative de meurtre, mardi, à Londres, d'un jeune juif orthodoxe par un Algérien, on a répondu à ces images en attaquant des boucheries kasher au cocktail Molotov ; il n'y a qu'un pays où, dans les quartiers difficiles et les banlieues, on a, depuis dix jours, incendié, saccagé, défoncé à la voiture-bélier des synagogues ; et ce pays, ce n'est pas l'Autriche de Haider, ce n'est pas l'Allemagne des pogroms anti-Turcs et de la résurgence des mouvements néonazis, ce n'est pas un pays arabe ou telle République ex-soviétique - c'est, malheureusement, la France. Autre exception française. Navrante, sinistre singularité nationale. Loin, sans doute, de nos débats sur l'" idéologie française " ou la " France moisie ". Encore que... Sommes-nous si sûrs, vraiment, que cela soit sans rapport avec ceci ? Jurerions-nous qu'il n'y a pas de lien, d'aucune sorte, entre la page tournée d'Auschwitz, la fin du tabou quant à l'expression de l'antisémitisme à la française - et le passage à l'acte de ceux qui, sans savoir ce qu'ils font, ni même ce qu'ils disent, crient " Mort aux juifs " dans les manifs ?

Entendons-nous. Que de tels incidents, si nombreux, odieux, spectaculaires soient-ils, ne fassent pas une nuit de cristal, c'est évident. Et tout aussi remarquables furent, presque au même moment, la réaction vigoureuse de Chirac et Jospin, la protestation des autorités morales et religieuses du pays, la condamnation sans équivoque de ces gestes de barbarie par les imams des mosquées de Paris ou de Marseille - tout aussi remarquable est le fait que, dans les quartiers eux-mêmes, une immense majorité de jeunes, beurs ou non, aient su garder leur sang-froid et, quelles que fussent leurs opinions ou positions dans le conflit israélo-palestinien, se soient tenus à l'écart de cet effroyable vent de folie. Mais peut-on, pour autant, minimiser ce qui s'est produit ? Doit-on, comme l'a fait le ministre de l'Intérieur, réduire l'attaque contre des magasins juifs ou supposés juifs à des actes de menue délinquance ou de vandalisme commis par des gamins qui regardent trop la télé ? Je ne le crois pas. Car les choses, hélas, portent un nom. Et ces noms, parfois, portent une histoire. Quand, dans un pays comme la France, on s'attaque aux juifs en tant que juifs, quand, sans plus s'embarrasser de précautions idéologiques ou oratoires, on vise leurs lieux de culte et leurs personnes, quand on ne prend même plus la peine de dire " sionistes " ou " pro-israéliens ", c'est comme un masque qui tombe ; c'est une machinerie infernale et bien connue qui se met en branle ; et cette machinerie n'est ni plus ni moins que celle d'un antisémitisme que nous sommes quelques-uns à voir venir depuis des années et qui, adossé à la double image du Palestinien martyr et du soldat de Tsahal assassin, retournant contre les survivants de la Shoah le dispositif victimaire qui est le fond commun d'une certaine pensée contemporaine, avait, jusqu'à présent, le visage de l'antisionisme.

On verra très vite si les appels à la raison lancés par les uns et les autres sont entendus et si tout cela n'était, en effet, qu'un feu de paille. On verra l'impact qu'aura l'appel lancé, jeudi, par les parrains historiques et les responsables d'une des rares associations à avoir gardé le contact avec les banlieues, SOS-Racisme. Peut-être faudra- t-il d'ailleurs aller sur le terrain, au contact de la bêtise, tenter d'expliquer à des adolescents en perdition qu'ils parlent comme Le Pen, qu'ils pensent comme Le Pen, qu'ils font le boulot que Le Pen, en son temps, n'a pas pu faire et qu'il y en a un, Le Pen donc, qui aujourd'hui se frotte les mains : " ah ! les bons petits gars ! les chers petits vandales brûleurs de synagogues ! " Et il ne faudra pas se lasser enfin de faire et refaire de la pédagogie - il ne faudra pas se lasser de répondre aux salopards qui tentent de ressusciter l'image du juif tueur d'enfants que ce ne sont pas les soldats de Tsahal qui vont chercher les adolescents lanceurs de pierres pour les buter ou encore que, parmi les responsables du désespoir palestinien, au premier rang de ceux qui s'emploient, jusqu'aujourd'hui, à ce que les enfants de Gaza et Ramallah ne voient surtout pas naître l'Etat auquel ils aspirent et ont droit, il y a aussi, sinon d'abord, les grands Etats arabes. Ou bien nous y parvenons et le débat reprendra, comme nous l'espérons tous, le tour qu'il doit avoir dans un grand pays comme le nôtre. Ou bien le délire perdure, la France continue d'être ce lieu où, je le répète, on croit protester contre Sharon en menaçant les écoles juives - et c'est qu'il se sera produit un événement navrant et de grande portée : nous aurons, ce qu'à Dieu ne plaise, participé au pire.
© Le Point - 19/10/2000 - N°1466 - Tribune - Page 170 Tribune Le Point .

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Djammel Bourras : tout dans les bras rien dans la tête.
M.Djamel Bouras a été invité sur le plateau de "tout le monde en parle", dans l'émission du 28/10/2000. S'exprimant sur le conflit israelo palestinien, il a tenu des propos diffamatoires et mensongers. Tout d'abord, Djamel Bouras a manifestement démontré qu'il n'était pas qualifié pour aborder ce sujet. Voici quelques fausses affirmations que j'ai pu relever: 1/ Selon M. Bouras, M. Sharon serait l'auteur du massacre de sabra et chatila commis au Liban en 1982. Il devrait savoir que ce sont des milices chrétiennes libanaises qui sont entrées dans le camp de sabra et chatila, et non M Sharon ou un quelconque soldat israelien. Ce que les israéliens eux mêmes ont reproché à M.Sharon, c'est son inaction devant le massacre. En outre, au lieu de brandire des journaux à l'antenne, il ferait mieux de les lire. Il aurait au moins su que cette "provocation"( marche sur l'esplanade) a été autorisée par écrit par Al waqf, l'organisme musulman qui gère les lieux saints de l'islam en Israël. 2/ Pour M. Bouras, le lynchage à mort de trois soldats israéliens ne soulève aucune réprobation: ceux là ne sont pas des hommes mais des "soldats", et de toute façon ils ne se seraient pas trompés de route mais bien "infiltrés volontairement en territoire sous autonomie palestinienne". Ce droit au massacre est une lecture intéressante et inédite de la convention de Genève. 3/ Pour M.Bouras, la puissance d'Israël ne fait aucun doute puisque celle-ci est l'allié du "chef du monde", les E-U qui lui fournit des subsides. En géopoliticien averti, il devrait savoir que l'aide des E-U à Israël, 1 milliard de $ par an, est donnée à l'Égypte dans les mêmes proportions depuis les accords de camp David 1. Par ailleurs , depuis 1994, les E-U sont les premiers contributeurs pour le fonds d'aide au palestiniens . Depuis 1994, 2. 5 milliards de $ ont déjà été déboursés et 1.2 milliard doit encore être versé d'ici à fin 2001. (Source: Martin Gilbert, Atlas of the arab israeli conflict, Routledege edition, Londres,1998). Puisque Djamel Bouras, se propose de comparer le niveau de vie des palestiniens et des israéliens, je lui propose de comparer également les patrimoines respectifs des dirigeants politiques israéliens et de ceux de l'OLP. Selon le CIA, l'OLP à travers un système occulte auquel seul Arafat et quelques proches ont accès, dispose de 2 à 25 milliards de $ de capital. Cela bien sur sans compter les aides et subventions précitées. Cependant, le discours qu'il a tenu à l'encontre de MM. Boujenah et Macias dépasse de loin la divergence idéologique et glisse dangereusement de l'antisionisme à un racisme antijuif (étant lui même "sémite", il récuse le terme d'antisémite). En s'interrogeant ouvertement sur leur nationalité, ("sont ils israéliens, tunisiens, algériens (...)?") il remet en cause la citoyenneté des juifs français acquise en 1791. La théorie de "la double allégeance" qui inspire ses propos nous renvoie à l'anthologie à de la propagande antisémite pure et simple (appelons un chat un chat et un antisémite un antisémite). On tombe dans la plus misérable des calomnies quand il accuse M.Macias qui est un partisan de toujours de la fraternité entre juifs et arabes (ambassadeur de l'UNESCO) et de l'amitié entre les peuples de faire ça pour le "business". Dans une situation où des synagogues ont été incendiées et des tombes juives profanées, M.Boujenah, en homme public responsable à un été un des premier à répondre à l'appel lancé par l'Union des Etudiants Juifs de France et SOS racisme pour renouer le dialogue entre les communautés juives et arabo-musulmane. Michel Boujenah a ainsi montré qu'il est conscient de son rôle citoyen: ne pas faire évoluer un conflit politique local en une guerre de religion. Enfin, je m'interroge sur le choix éditorial qui a été le votre en invitant M.Bouras pour défendre les palestiniens. La cause palestinienne est légitime et nombreuses sont les personnalités qui savent la défendre et en parler sans tomber dans un discours extrémiste et dangereux (à l'instar de Michel Boujenah sur Israël). En choisissant de faire parler un sportif aigri et extrémiste sur un problème géopolitique complexe, la formule de votre émission, fondée sur le mélange des personnalités provenant de différents backgrounds, a montré ses limites et ses dangers. La responsabilité de votre équipe est écrasante puisque autant l'intervention de M. Boujenah était spontanée (et modérée), autant celle de M.Bouras était visiblement préparée dans le but de montrer un musulman affronter un juif, (alors que nous avons tant besoin de les voir oeuvrer dans le même sens). Cette politique délibérée alimente des querelles nauséabondes et déplacées. Patrick Klugman Vice président de l'UEJF (Union des étudiants juifs de France)

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M. Marc Saghié et la rédaction de Courrier International
Monsieur,
Rabbin et historien installé à Jérusalem depuis 14 ans, auteur notamment du livre « Racines d’Israël » publié en 1998 aux éditions Autrement, je vous écris pour protester contre le contenu de l’éditorial que vous avez signé le 27 octobre sous le titre: « Israël-Palestine – L’un meurt, l’autre aussi ».
Sous le couvert de ce titre, qui se veut apparemment objectif, vous vous livrez à une désinformation et une diabolisation de la partie israélienne qui me paraît extrêmement problématique, tant pour le respect de l’éthique journalistique que pour la réputation de sérieux de votre magazine. Mes propos s’appuyant sur une lecture attentive de votre texte, je vous prie de trouver ci-dessous la liste de vos malveillances, que j’ose espérer être involontaires (je ne garantie pas d’avoir tout vu) :
- « Pourtant Yasser Arafat exprime une colère populaire entièrement justifiée » : cette expression pose deux problèmes. D’une part elle affirme que la justice ne se trouve que d’un côté (et donc que tous les torts sont de l’autre) et semble de plus justifier pleinement l’emploi de la violence, et notamment la manipulation scandaleuse qui est faite par les Palestiniens de jeunes enfants dans cet emploi de la violence.
- « Le conflit israélo-palestinien est entré dans une phase passionnelle extrême, tant aux niveaux de ses deux acteurs principaux … » : en renvoyant sois-disant israéliens et palestiniens dos-à-dos, vous semblez indiquer que la même passion et la même rage animent les deux protagonistes, ce qui est faux. Il est malheureusement avéré que l’extrémisme est beaucoup plus développé dans le camp palestinien.
- Toujours dans la série des comparaisons dites « objectives », la comparaison entre l’appel au djihad d’un côté, et les programmes de service civil au sein de l’armée israélienne, programmes proposés depuis des années et sans rapports avec l’actualité, est proprement scandaleux, sauf si bien entendu vous ne savez pas ce qu’est le djihad, un appel à la guerre sainte sans merci.
- Vous parlez, avec raison, du « pogrom anti-arabe dans la ville israélienne de Nazareth » mais en omettant totalement d’en rappeler les circonstances, qui ne justifient pas les actes commis, mais permettent de relativiser le mot pogrom (il n’y a eu aucun mort en dehors des affrontements qui se sont produits entre la police israélienne et les émeutiers arabes de Galilée) et de comprendre que cette réaction anormale d’une frange marginale de la population venait à la suite de plusieurs jours d’émeutes arabes avec agressions très graves contre des biens et des personnes juives.
- A propos du journal Haaretz, « les tabous qui entourent les mythes fondateurs de l’Etat hébreu ». Comme s’ils n’existaient pas chez les Palestiniens des tabous concernant leurs propres mythes fondateurs. Faut-il rappeler ainsi que jusqu’au début du siècle il n’y avait pas de peuple palestinien (le mot était d’ailleurs employé par les occidentaux et les premiers sionistes, pas par les Arabes). Certes, il est ridicule de nier aujourd’hui l’existence d’un peuple palestinien, mais faut-il pour cela que ceux-ci réécrivent l’histoire de la région ? De même, jusqu’aux années vingt, Jérusalem n’avait aucune valeur particulière et affective pour les Arabes de la région et pour le monde musulman. C’est le Mufti Hadj Amin El Husseini qui a introduit cette donnée afin de se servir du facteur religieux dans son combat contre le sionisme. Les mythes palestiniens seraient-ils plus sacrés à vos yeux que ceux des israéliens ?
- « ôtant tout prétexte aux Israéliens pour riposter » : encore une fois, la tournure de la phrase semble indiquer que les israéliens cherchent des prétextes pour tirer sur la foule palestinienne, ce qui est une infamie.
- « Paupérisation et vexations continues » : certes, la situation s’est dégradée, mais pourquoi ? Parce que les responsables palestiniens ont laissé se développer le terrorisme pour faire pression sur Israël, ce qui a entraîné une méfiance de plus en plus grande vis-à-vis des Palestiniens, et donc des entraves à leur circulation. Encore une fois, il ne s’agit pas de justifier, mais de montrer que l’engrenage des faits est beaucoup plus complexe que vos quelques lignes caricaturales. La paupérisation est due non seulement à la méfiance de plus en plus grande des employeurs israéliens (qui n’ont pas spécialement envie de courir le risque de se retrouver avec un couteau dans le dos), mais également à la concussion qui règne dans l’Autorité Palestinienne ainsi qu’aux promesses d’aides financières non tenues par les pays occidentaux.
- « Le profil bas adopté par les élites israéliennes devant les franges les plus extrémistes de leur société ». Mais de quoi parlez-vous, alors que jamais il n’y a eu (comme vous le soulignez plus loin) de gouvernement plus prêt aux concessions, même contre sa propre opinion publique ! Bien plus, même pendant la période Netanyahou, jamais le processus de paix n’a été remis en cause, même s’il a été parfois ralenti. Imaginez ce qui serait arrivé aux engagements internationaux des Palestiniens si le Hamas avait gagné les élections !
- « les colons, avec la complicité active ou passive des différents dirigeants israéliens, ont continué tout au long des négociations à occuper sauvagement les collines de Cisjordanie, rendant impossible la viabilité d’un futur Etat palestinien ». Tout d’abord, une inexactitude de taille. La création de nouvelles colonies a été pratiquement stoppée depuis 1993, dans l’immense majorité des cas, l’armée a fait évacuer les points qui avaient été occupés sauvagement, et le développement de la quasi-totalité des colonies s’est fait au rythme de l’accroissement démographique. Mais le plus étrange, dans votre phrase, c’est la question de la viabilité. Si l’on parle d’Israël, alors cet Etat serait automatiquement viable malgré sa minorité de un million d’arabes israéliens (18 % de la population), mais par contre l’Etat palestinien ne pourrait être viable avec quelques 170.000 Juifs des implantations (moins de 5 %). Il y a là un double racisme, déjà dénoncé en son temps par Simone de Beauvoir, qui consiste à exiger des israéliens une norme morale plus élevée qu’ailleurs, et à considérer que les exigences morales envers les Arabes doivent être extrêmement basses !
- On arrive maintenant au mensonge pur et simple : « Il fut même impensable à tous les israéliens de déloger les 700 colons de Gaza qui occupent 30 % de ce territoire aride ». Tout d’abord, comme vous l’avez signalé au début de votre article, Israël est une démocratie, et tout le monde ne pense pas la même chose, certains affirmant, et c’est leur droit, leur opposition à ces colonies. Mais surtout les chiffres que vous citez sont entièrement faux. Selon les colons eux-mêmes, il y a 1300 familles, représentant 6000 personnes, la Fondation for Middle East Peace donne le chiffre de 5000 pour la date de septembre 1998, et le site de la Britannica 6500. De même, les territoires de ces 23 villages juifs sont beaucoup moins importants que vous le prétendez, comme on peut le constater sur une carte comme http://www.fmep.org/images/mcps/maps/98091.gif. Il m’a suffit d’une vérification de 15 mn dans Internet pour trouver ces données, alors que vous ne vous en êtes pas donné la peine, trahissant votre devoir d’information.
- Enfin, je terminerai par le machiavélisme de votre conclusion, reprochant aux dirigeants israéliens d’avoir négocié avec Arafat, alors qu’à Madrid en 1991 les négociations s’étaient faites avec des représentants officieux de l’OLP. Comme si vous ignoriez que le même Arafat était à la tête de l’OLP à cette même époque. Comme si vous ignoriez que ce qui a été reproché à Y. Shamir à cette même période par vous et vos confrères c’est justement de refuser de négocier directement avec l’OLP, refus qui lui a d’ailleurs fait perdre les élections face à Rabbin en 1992. Mais finalement, vous êtes prêt à tout faire pour transformer la vérité afin de pouvoir glisser quelques reproches aussi aux Palestiniens. Sous votre plume, l’objectivité journalistique s’est transformée en un désir frénétique de transformer la vérité en un équilibre artificiel entre les deux parties, et finalement en un déséquilibre volontaire.
Je m’excuse, M. Saghié, d’avoir pris de votre précieux temps pour vous renvoyer à vos responsabilités professionnelles. Mais si vous avez eu le courage de me lire jusqu’au bout, aurez-vous celui de me répondre ? Et, plus encore, Courrier International aura-t-il le courage de rectifier les faits dans sa prochaine parution ?
Respectueusement.
Alain Michel

 

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Boycott  : édito paru dans l'actualité juive du 26.10.00  : M. Benattar.
Mettant un zèle particulier aux recommandations préconisées par les participants au sommet arabe, la Tunisie et le Maroc se sont empressés de fermer leurs bureaux de représentation, rompant ainsi les maigres relations existantes entre eux et l’État d’Israël. Il est particulièrement surprenant que des pays censés être modérés se soient jetés avec autant de «bravoure» sur l’occasion qui leur était donnée pour couper tout lien avec Israël. D’autant que les dirigeants de ces pays ne cessent, depuis des années, de faire des appels du pied aux Juifs de France et d’ailleurs pour qu’ils investissent et choisissent leurs cieux au moindre pèlerinage ou aux premiers rayons de soleil. Et comme d’habitude, les Juifs ont en fait un peu plus. Nombreux sont les industriels juifs à utiliser la main-d’oeuvre et les infrastructures locales, et l’on compte par milliers nos coreligionnaires qui se sont pavanés sur les plages du Maroc ou de la Tunisie. Mais les dirigeants de ces pays doivent savoir qu’on ne peut rompre avec Israël sans divorcer avec la communauté juive. On ne peut gifler d’un côté et caresser de l’autre. Il faut faire des choix, eux l’ont rapidement fait. A nous de savoir aussi faire les nôtres. Il serait indécent, voire humiliant de faire comme si de rien n’était et de continuer à faire confiance à ceux qui nous rejettent. Tendre l’autre joue n’est pas notre credo, loin s’en faut! A l’heure ou l’on se veut tous solidaires d’Israël, et ou parfois on se sent démunis et ne sachant que faire, voilà donc une occasion de concrétiser notre attachement à l’État juif. Nous devons, sans mots couverts, sans honte et retenue, boycotter ces pays, et le leur dire. Annuler toutes réservations d’aujourd’hui et de demain. Et surtout ne pas avoir la mémoire courte. A l’heure où Israël compte par milliers les annulations, où les touristes juifs et nonjuifs désertent les hôtels, c’est le moment où jamais de prouver qu’envers et contre tout nous formons une entité, soudée et unie. Participons à tous les voyages de solidarité, réservons dès à présent pour cet hiver (le soleil d’Eilat n’a rien à envier à celui de Tunis), pour Pessah, pour l’été. Le seul prix qui compte étant celui que l’on veut bien mettre à notre soutien. Et à vous croire, vous êtes prêts à payer cher. Le tout est de le prouver. Serge Benattar

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Quand l'AFP s'empetre dans ses mensonges  
POURQUOI LES JOURNALISTES DOIVENT ARRETER DE SE SERVIR DES INFORMATIONS DE L'AFP : Quelques extraits d'une depeche de l'AFP ce jeudi soir 2 novembre 2000, 19h53, que tout le monde pouvait consulter sur Yahoo:  LE TITRE: Un attentat a la bombe tue deux Israeliens et ebranle les espoirs de paix PLUS LOIN: Sur le terrain, les affrontements se sont poursuivis faisant deux morts et une cinquantaine de blesses parmi les Palestiniens et portant le bilan de cette Intifada (revolte palestinienne) a 174 morts, en quasi-totalite des Arabes, y compris les deux victimes de l'attentat. ENCORE PLUS LOIN: Parmi les deux victimes figure la fille de Yitzhak Levy, leader du Parti national religieux (PNR), une formation consideree comme l'emanation et le porte-parole des quelque 200.000 colons juifs installes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, Ayelet Levy.  L'AFP commence donc par annoncer la mort de deux israeliens dans le titre. Elle gomme ensuite l'importance de l'attentat en pretendant que les deux victimes sont arabes, ce qui est un mensonge ehonte (surtout vu l'heure de la depeche, 19h53, soit 20h53 en Israel. Or la radio israelienne annoncait avant 17.00 heure israelienne que les deux victimes etaient des passants juifs, et les noms des deux victimes ont ete annonces une heure avant cette depeche). De plus, en annoncant 174 morts "en quasi-totalite des Arabes", la egalement l'AFP manipule ses lecteurs. Plus de 10% de ce macabre compte concerne des Juifs israeliens (dont 5 dans les dernieres 48 heures) et il serait bon de comptabiliser egalement a part les arabes israeliens. Mais il est plus facile de generaliser pour eviter de relativiser les choses (je rappele cependant qu'une victime est une victime, et que toute sont regrettables). Pour finir, l'AFP est obliger de glisser au passage que l'une des victimes est juive (l'autre aussi d'ailleurs, il s'agit d'un avocat), mais elle relativise les choses en associant cette victime aux colons juifs, ceux qui ont le role des mechants dans la conception simpliste de la propagande diluee et diffusee par l'AFP. La presentation est d'ailleurs un defi a l'honnetete historique et journalistique. Le PNR ne peut etre une emanation des colons de cisjordanie et gaza, etant donne que c'est un parti cree en 1902 sous le nom de Mizrah'i et qui a pris le nom de parti national religieux en 1964, bien avant la guerre des 6 jours et la creation de la premiere "colonie"! De plus, en faire le porte-parole des 200.000 colons est faux, d'autre partis les representants egalement (par exemple l'Union Nationale, trois deputes) et le PNR ayant la majorite de ses electeurs dans le reste d'Israel. Pourquoi ces mensonges et inexactitudes, car cela permet d'attenuer les consequences de l'attentat. Finalement, semble indiquer l'AFP, Ayelet Levy n'est pas victime du terrorisme palestinien, mais de l'existence des colons! Plus abject que cela, tu meurs! 
JOURNALISTES, N'UTILISEZ PLUS LES DEPECHES DE L'AFP. ELLES SONT MENSONGERES, ERRONEES, PARTIALES, ET VOUS ENTRAINENT A COMMETTRE DES ERREURS DANS VOS COMPTE RENDU. IL Y A D'EXCELLENTES AGENCES DE PRESSES ANGLAISES ET AMERICAINES. CELA DEMANDE UN PETIT EFFORT EN PLUS POUR COMPRENDRE ET TRADUIRE, MAIS C'EST VOTRE CONSCIENCE PROFESSIONNELLE QUI EST EN JEU!

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Sur la mort des enfants palestiniens...
" X, qui était âgé de 13 ans a été atteint à la tête par une balle en plastique tirée par le caporal Y. Une autopsie a révélé que son décès était dû à une déchirure, un hématome et un œdème du cerveau provoqué par une fracture du crâne... "
Cette phrase ne vous rappelle rien ? C’est celle que reprend systématiquement les médias pour décrire le conflit qui se déroule actuellement en Israël et dans les territoires administrés. Seule ou accompagnée d’images, elle met en scène d’un côté " le bien " incarnée par la dépouille d’un enfant mortellement touché et de l’autre " le mal " en la personne du soldat israélien, surarmé, dominateur et arrogant...
Or cette mort a été commentée ainsi :
" ...Il y avait une émeute au moment des faits et près de 150 personnes faisaient de leur mieux pour rendre la vie insupportable aux huit soldats. Et, entre autres activités, les émeutiers lançaient des projectiles qui atteignaient leur cible, en tout cas de temps à autre. Si l’on considère les risques auxquels était soumise l’armée dans ces conditions, à savoir le risque de recevoir directement des blessures graves ou le risque d’être attaquée par des tireurs embusqués, j’estime que le commandant de la patrouille était pleinement fondé à ordonner que soit tirée une balle en plastique. "
Qui ose remettre en cause cette histoire emblématique et le jugement qui en découle ? Comment peut-on trouver des excuses ou même des explications à ces " bourreaux d’enfants " ? Seule la frange la plus xtrême de l’extrême droite israélienne peut se permettre un tel commentaire d’un cynisme à la limite du supportable...Et pourtant l’homme qui ose décrire ainsi les événements est un juge, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de Lord Justices Jones, de la Hight Court anglaise. En fait, il ne commente pas les événements actuels du Proche Orient mais relate des faits similaires qui se sont déroulés en Irlande du Nord en 1976...
La Hight Court relaxa le soldat au motif " que le tir de cette balle en plastique constituait un usage raisonnable de la force étant donné les circonstances et que le Caporal Y a fait preuve en tirant de prudence et de diligence ".
Cette décision fut même confirmée par un arrêt du 10 juillet 1984 rendu par la Commission européenne des droits de l’homme, organe du Conseil de l’Europe chargé de condamner les violations par les Etats des dispositions de la très protectrice Convention européenne des droits de l’homme.
La Convention européenne des droits de l’homme protège le droit à la vie dans son article 2-1, et énumère dans son article 2-2 des exceptions, en particulier le c) aux termes duquel " La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. "
Pour la Commission, " une assemblée hostile de 150 personnes jetant des projectiles sur une patrouille de soldats au point que ceux-ci risquaient d’être gravement blessés doit être considérée comme constituant une émeute " et elle ajoute que " la Convention envisage précisément à l’alinéa c), le droit qu’ont les autorités de prendre des mesures pour réprimer une émeute sans obligation de se replier ou d’éviter d’agir face à la montée de la violence ". Elle en déduit que la mort de l’enfant a été le résultat d’un recours à la force rendu absolument nécessaire pour réprimer, conformément à la loi une émeute au sens de l’article 2-2 c).
Israël n’est donc pas la seule démocratie ayant dû faire face à des émeutes impliquant des enfants et elle n’est pas la seule a avoir dû recourir à la force pour rétablir l’ordre public. Le fait que des soldats ait dû tirer sur des enfants n’en fait pas le nouvel Hitler...
Ce droit de répression est formellement reconnu par la Convention européenne des droits de l’homme et par d’autres textes protecteurs des droits de l’Homme comme le Pacte international relatif aux droits civils et politiques signé par l’Assemblée Générale de l’ONU.
Dès lors, on ne peut que constater que les médias, les plus hautes instances nationales et internationales qui réclament une application stricte des garanties fondamentales de bonne justice, au premier rang desquelles le droit à un procès équitable et impartial, et le respect du principe de la présomption d’innocence, condamnent de façon définitive, à la lumière de quelques images partielles et donc partiales, sans aucune autre forme de procès, un pays et son peuple.
Les droits fondamentaux doivent bénéficier à tous car l’injustice commise contre un homme n’est rien comparée à celle commise contre un peuple.
Elie Chaoul.

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" La Cuisson du Homard " - Par Michel GURFINKIEL
L'ex-place des Rois d'Israël était presque vide, hier, à Tel-Aviv. On ne comptait, pour commémorer l'assassinat de Yitzhak Rabin, que quelques milliers de personnes à peine. L'année dernière, ils avaient été cent cinquante mille. Mais bien des choses se sont passées en douze mois, et bien des illusions se sont envolées... Un premier ministre se réclamant de Rabin, le travailliste Ehud Barak, a voulu accorder aux adversaires d'Israël - le Hezbollah, la Syrie, Yasser Arafat - tout ce qu'ils exigeaient : l'évacuation du Liban du Sud, la promesse d'un abandon du Golan, le feu vert pour un partage de Jérusalem. En guise de réponses, il a reçu des injures, des refus hautains et enfin la guerre. Voilà qui fait réfléchir. Et si Rabin, alav ha shalom, s'était trompé ? Et si les accords d'Oslo avaient été la plus grave erreur stratégique de l'Etat juif depuis son indépendance ? La question n'était soulevée naguère qu'à la droite de l'échiquier politique israélien. Aujourd'hui, la plus grande partie de la gauche se la pose à son tour. Permettez-moi, à cet égard, de rapporter un apologue qui circule en ce moment sur les messageries électroniques de Jérusalem, Tel-Aviv et Haifa : l'histoire, navrante, de la cuisson du homard. Le homard, vous le savez, n'a pas l'honneur d'être cacher. Il n'en passe pas moins, dans la plupart des cuisines du monde, à commencer par la française, pour un régal. Encore faut-il le cuire. Ce qui n'est pas facile. Le homard, en effet, ne peut être tué préalablement : il doit être plongé tout vif dans le bouillon. Or il n'aime pas ça. Il proteste, il siffle, il se raidit, il arque ses pinces, il fait sauter le couvercle et enfin bondit, la carapace à moitié rouge, hors de la marmite : une révolte qui, paraît-il, a fait défaillir plus d'un gastronome. La solution existe, cependant. Elle consiste à mettre le crustacé dans une marmite d'eau froide, puis à n'élever le feu que fort lentement, de quelques degrés à peine à chaque fois. Le homard ne saisit pas ce qu'il se passe, croit à de simples variations naturelles de la température ambiante, s'adapte à chaque nouveau niveau de chaleur. Jusqu'à ce que, finalement, il commence à se sentir mal. Mais à ce moment précis, le cuisinier ou la cuisinière met son fourneau au maximum. En une minute à peine, avant même d'avoir dit ouf, Maitre Homard est cuit et prêt à servir. Vous l'aurez compris, le parallèle avec le processus de paix, et plus particulièrement encore avec les accords d'Oslo, est frappant. Pendant des décennies, Israël refusait obstinément de se laisser cuire. Ses colères, toutes pinces dehors, furent fameuses: guerre de l'indépendance, campagne de Suez, guerre des Six Jours et du Kippour, Entebbé, Liban. Un jour, un cuisinier plus subtil que les autres se décida enfin à pratiquer la méthode progressive. Il mit Israël dans l'eau froide, c'est-à-dire lui parla de paix, de reconnaissance mutuelle et de sécurité, puis éleva le feu très lentement, très doucement, à travers mille petites violations infinitésimales de l'esprit et de la lettre des traités, accords et conventions. Israël s'adaptait à chaque nouveau niveau de chaleur, s'engourdissait dans une eau de plus en plus tiède, se ralliait peu à peu aux exigences de ses adversaires. Il était presque cuit. Il l'aurait été entièrement si le cuisinier n'avait pas mis le feu au maximum un peu trop tôt, en déclenchant la crise actuelle. Le homard juif a fini par se réveiller, in extremis. Mais s'il est encore vivant, il porte, tout le long de sa carapace, les stigmates de son mijotage. Israël, en ce mois de novembre 2000, se bat pour Guilo, au coeur même de Jérusalem. Il est confronté, dans ses rues, ses places, ses marchés, au terrorisme. Le Hezbollah le nargue sur sa frontière nord. Sa minorité arabe est en révolte ouverte. Les liens qu'il croyait avoir tissé avec une partie des pays arabes proches ou lointains ont presque tous été rompus. Il lance des ultimatums, puis les reporte. Il retire ses chars contre des cessez-le-feu dont l'adversaire affirme ouvertement qu'il ne les respectera pas. Quand Yasser Arafat dit à Ehud Barak d'aller au diable, celui-ci lui dépêche Shimon Peres. Certains analystes pensent que cette faiblesse n'est qu'apparente et qu'elle permet au premier ministre actuel de faire peu à peu, devant les Israéliens eux-mêmes et devant l'opinion internationale, la démonstration des intentions réelles d'Arafat et de quelques autres dirigeants arabes. Admettons. C'est là un jeu dangereux, un strip poker géopolitique où, en attendant on ne sait quel grand chelème, on se met à la merci d'un ennemi de plus en plus déterminé. Le retrait du Sud-Liban, en juin dernier, n'a fait qu'encourager le Hezbollah et son protecteur syrien à accroître leur pression sur la Galilée. Le succès du Hezbollah, à son tour, a conditionné la nouvelle intifada palestinienne. Et celle-ci a provoqué la rebellion des Arabes israéliens. Mais au-delà de la stratégie ou de la tactique de Barak, le vrai débat porte en fait sur le processus d'Oslo tout entier. Etait-ce encore Yithak Rabin que les quelques milliers de manifestants de Tel-Aviv pleuraient hier à Tel-Aviv ? Je n'en suis pas si sûr. Ils pleuraient plutôt sur eux-mêmes. Et sur leurs illusions perdues. 
Diffusé sur RCJ le 5 novembre 2000. © Michel Gurfinkiel, 2000.

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 Un discret choix pro-arabe. 
La France, mise sur la touche des négociations au Proche-Orient, ferait mieux d'abandonner ses habits neutres et d'admettre qu'elle a choisi le camp palestinien. Au lendemain de son récent passage à Paris, le Premier ministre israélien Ehud Barak avait reproché au président de la République " d'encourager un nouveau terrorisme ". De son côté, un journaliste israélien réputé écrivait "qu'Israël devait aujourd'hui faire tout son possible pour empêcher la France de devenir un médiateur direct dans le conflit". En octobre 1989, notre pays exerçait la présidence de ce qui était encore la Communauté européenne. Alors ministre de la Défense, Yitzhak Rabin déclarait que notre position sur le processus de paix était sans importance, "l'Europe n'[étant] pas dans le coup". Pour bien se faire comprendre, il précisait quelques jours plus tard que "les Français seraient les derniers à qui nous ferions appel". Derrière les démentis officiels et les assurances prodiguées, ne serait-il pas opportun de voir enfin ce qu'il en est réellement des bases de la politique française au Proche-Orient, de cet équilibre que réaffirmait le président de la République au lendemain du "caillassage" du Premier ministre, Lionel Jospin, à l'université de Bir Zeit? En 1979, François Mitterrand est le seul homme politique français à accueillir favorablement le traité de paix égypto-israélien, mais il est dans l'opposition. Une fois au pouvoir, il avance, avec une URSS en voie de décomposition, un projet de conférence internationale avec participation des membres du Conseil de sécurité que les Palestiniens défendent avec enthousiasme et que les Israéliens rejettent tout aussi catégoriquement. Ce sera notre ligne de conduite de 1985 à 1991. Pas question de plaider en faveur d'un dialogue direct entre parties qui conduirait à écarter la France de la table des négociations. Lorsqu'éclate la crise du Golfe en août 1990, le Premier ministre, Michel Rocard - à Paris -, et des émissaires (MM. Mauroy, Cheysson, Dumas, Pisani, de Beaucé, Vauzelle) - à Tunis - rencontrent à neuf reprises le président de l'OLP, qui avait pris le parti de Saddam Hussein: "Nous entrerons à Jérusalem grâce aux missiles irakiens." Dans le même temps, Israël est mis en quarantaine; aucun ministre, dirigeant politique ou diplomate français ne s'y rend. Lorsqu'en février 1991, le Quai d'Orsay commandite un film sur les ambassades dans la guerre, le choix du ministre est simple: l'Egypte, l'Arabie Saoudite et la Jordanie, même l'Algérie et l'Iran, mais pas l'Etat juif, arrosé par les Scud irakiens. Au lendemain du conflit, les Européens décident de geler leurs relations avec le président de l'OLP. Roland Dumas rencontre pourtant Yasser Arafat. L'entretien a lieu en Libye, chez le colonel Kadhafi, qui, moins d'un an auparavant, avait prêté son concours à une opération de débarquement de commandos palestiniens près de Tel-Aviv. S'agissant de Jérusalem, la France s'en tient à l'internationalisation de la ville, dans le cadre de l'unicité du corpus separatum. Or, nous avons dédoublé nos implantations administratives et culturelles. Leurs activités donnent d'ailleurs parfois l'impression d'être tournées autant contre Israël qu'en faveur des Palestiniens. En février 1989, une mission parlementaire apprend à ses dépens que les véhicules immatriculés en Israël n'ont pas le droit de stationner dans la cour de la représentation française. Quant à la fête nationale du 14 Juillet, elle est l'objet de deux manifestations, l'une pour les Israéliens, l'autre pour les Palestiniens et les religieux français. Apartheid insupportable, dénoncent les juifs partisans de la paix, favorables au brassage, partisans d'une réception commune. La France n'a pas protesté lorsque Israël a exclu Bethléem et les villes arabes voisines des limites méridionales de Jérusalem, car cela rendait plus facile ses rapports avec les municipalités palestiniennes. A l'inverse, bien que situés en territoire israélien non contesté, le village arabe d'Abou Gosh et son monastère bénédictin installé auprès d'une église croisée sur un terrain domanial français ont été rattachés en 1949 au consulat général par une "légère dérogation" temporaire. Les "raisons d'ordre purement pratique" alors avancées ont depuis longtemps disparu, mais la situation n'a pas changé. Lorsque le président israélien s'y est rendu en janvier, il n'a pu être accueilli sur cette enclave nationale par le représentant de la France: le monastère n'est pas du ressort de la compétence territoriale de l'ambassade à Tel-Aviv et le consulat général à Jérusalem n'entretient pas de rapports avec les autorités politiques de l'Etat juif. D'ailleurs, pour la France, Tel-Aviv est la capitale d'Israël, tandis que la vieille ville de Jérusalem est déjà reconnue comme faisant partie de la capitale d'un futur Etat palestinien. Le premier point résulte d'un arrêté conjoint des ministres socialistes des Relations extérieures et de l'Education nationale "relatif à la terminologie des noms d'Etats et de capitales". Cette décision a été confirmée par leurs successeurs de droite. A Paris ou devant les Nations unies à New York, nos représentants évoquent souvent "le gouvernement de Tel-Aviv", ville qu'il a quittée dès 1949. Interrogé sur cette "erreur" par les journalistes à l'issue de son déplacement à Jérusalem en février 1994, Alain Juppé s'engagea à la faire rectifier au Journal Officiel. La correction ne sera jamais effectuée. Quant au second, il est lié à la visite "privée" que le chef de l'Etat a effectuée dans la vieille ville de Jérusalem en octobre 1996 et dont on a surtout retenu le caractère médiatique. Si M. Chirac n'était accompagné d'aucun officiel israélien, la présence à ses côtés de Mme Leïla Shahid, déléguée générale de l'Autorité palestinienne en France, eût mérité d'être davantage relevée. En effet, le geste à l'intention des Arabes était clair: "Jérusalem-Est, y compris les quartiers intra-muros, vous appartient." L'évolution politique de M. Chirac est d'ailleurs intéressante. Premier ministre d'un gouvernement de cohabitation (1986-1988), il prend le contre-pied des positions que prône le président de la République. "Je ne suis pas partisan d'un Etat palestinien [...]. C'est une formule rhétorique, elle n'est pas réaliste", déclare-t-il à un journaliste israélien, ajoutant qu'il se refuse à rencontrer Yasser Arafat. Elu à la tête de l'Etat, il hésite à se rendre aux funérailles de Yitzhak Rabin en novembre 1995, puis se rapproche du président de l'Autorité palestinienne. En mars 1996, à la suite d'une série d'attentats qui ont fait une soixantaine de morts chez les Israéliens juifs, un sommet antiterroriste se réunit à Charm el-Cheikh. M. Arafat est la première personnalité que le président français tient à rencontrer, avant Shimon Peres. Cette année, le président de l'Autorité palestinienne a été reçu à l'Elysée dès le 1er juillet, avant tout autre dirigeant étranger, au moment où la France assumait la présidence de l'Union européenne. Deux jours plus tard, le Conseil national palestinien déclarait son intention de proclamer un Etat indépendant le 13 septembre, annonce qui conduisit à la rencontre infructueuse de Camp David 2 et à la montée des tensions. Et, le 4 octobre, on apprenait que M. Chirac avait sermonné M. Barak devant M. Arafat, tandis que la télévision s'étendait complaisamment sur les embrassades franco-palestiniennes. A tous ces exemples de parti pris, s'ajoute le camouflet que ses partenaires majeurs de l'Union européenne ont infligé à la France le 20 octobre à l'Assemblée générale des Nations unies, en se dissociant par leurs votes du texte préparé par la présidence française avec les Palestiniens. Notre pays restera sur le banc de touche. Il serait plus franc de reconnaître qu'il a choisi son camp. Qu'il en soit fini de l'hypocrisie et du mensonge qui ont (trop) longtemps guidé notre politique proche-orientale. Après tout, les sondages indiquent que l'opinion publique penche dans le même sens. Ou faudrait-il se demander, comme on l'a affirmé pour M. Sharon parcourant l'esplanade du Temple/des Mosquées, si le président de la République n'est pas, lui aussi, mû par des considérations électoralistes ?

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" Méfiez-vous des défenseurs d'Israël !!! " Par David ISRAEL ( Emounath Israël ). 
Monsieur Jacques TARNERO, notable français bien connu et respecté de la Communauté Juive de France depuis de nombreuses années, notamment dans ses combats contre le Racisme et l'Antisémitisme a des mérites incontestables et des bonnes intentions A PRIORI incontestées dans l'expression de son engagement écrit sus-mentionné ( Cf Emounath Israël N° 105 ). Cependant, et malgré le respect que nous avons pour ses intentions discursives, nous pourrions réagir à de très nombreux points précis qui sont tout à fait discutables. Ne souhaitant pas être inutilement long, nous ne soulèverons qu'un point essentiel de l'article, qui nous semble être une erreur très grave de jugement et dont les conséquences dangereuses peuvent engendrer une véritable perversion de la vérité la plus objective. En effet, aussi objectives puissent être ses intentions avouées, surtout lorsqu'on adresse un article au quotidien " Le Monde ", il ressort de l'article de Monsieur TARNERO une volonté de présenter des responsabilités symétriques et analogues aussi bien côté israélien que palestinien pour expliquer l'impasse dans laquelle se trouve Israël. Nous pensions qu'il était nécessaire de diffuser l'article de Monsieur TARNERO auprès de nos lecteurs afin d'attendre ou de recevoir telle ou telle réaction. Nous n'avons à ce jour, ni lu ni reçu la moindre réaction, ce à quoi malheureusement, nous nous attendions. C'est pourquoi nous avons décidé de réagir dans ce N° 108 de notre bulletin, afin d'attirer l'attention de nos lecteurs sur les dérives incroyables auxquelles peuvent se livrer les " défenseurs " d'Israël, - ceci étant d'ailleurs aussi vrai pour les défenseurs juifs que les défenseurs non-juifs - , afin d'appeler nos amis à une vigilance pointilleuse et éclairée sur les articles ou interventions jouissant d'ouvertures dans la presse nationale française. Monsieur TARNERO commence de façon fort justifiée par s'interroger et interpeller la Presse (bien que de façon implicite et non explicite) en déplorant : " Comment interpréter cette dissymétrie dans l´indignation ? Quel est ce mépris non dit pour les uns autant que cet étrange soulagement de pouvoir qualifier les juifs israéliens de " tueurs d´enfants " ? " Jusque là, rien d'autre qu'une question de bon sens ayant le mérite d'être posée. Mais il poursuit aussitôt, comme pour demander pardon de dire une vérité accusatrice, et prouver son objectivité - " Cette attitude arabe rencontre pour son plus grand bonheur-malheur une attitude judéo-israélienne complémentaire. On aurait pu penser que l´orientalisation d´Israël, par la venue au pouvoir de la droite nationaliste ou par la transformation culturelle de la société (les sépharades), allait rapprocher les identités culturelles par une symétrie des mentalités. Il n´en est rien. On ne déteste jamais tant que son reflet. " Ce COMMENTAIRE pour le moins insolite de la part de MONSIEUR TARNERO a non seulement aucun fondement de vérité sociologique mais encore moins historique. Les Sépharades en ISRAEL tout comme d'ailleurs en France n'ont cessé de soutenir le processus de " Paix " d'OSLO au nom d'une pseudo-" symétrie des mentalités ". Les prises de position en faveur de la politique de la GAUCHE israélienne sur la question des Territoires, aussi bien de la part de David LEVY, ministre sépharade oh combien emblématique du monde sépharade en ISRAEL, et du Rav Ovadia YOSSEF, ancien Grand Rabbin Sépharade d'Israël qui, à l'encontre de tous les GRANDS Décisionnaires rabbiniques, aussi bien achkénazes que sépharades, a décrété que " pour sauver des vies humaines ", il était juridiquement permis (d'après lui) de renoncer à des parcelles de TERRE, prouvent bien que l'argument avancé par Monsieur TARNERO est tout simplement erroné. Quant à sa conclusion pour le moins douteuse " On ne déteste jamais tant que son reflet ", elle ne peut avoir semble-t-il, une explication claire que par les mots qui suivent : " Ce sont deux autismes qui se font concurrence dans une surenchère mimétique de rejet. Du crime de Baruch Goldstein à l´assassinat de Rabin par un fanatique juif, c´est une part obscurantiste que la démocratie israélienne a laissé croître. Les colonies se sont transformées en autant de bastions fondamentalistes ". Comment monsieur TARNERO PEUT-IL CROIRE que pécher par " symétrie " serait moralement plus honnête ou plus digne que de pécher par " dissymétrie " ? Comment pouvez-vous en effet comparer deux actes, certes indiscutablement condamnables et d'ailleurs allègrement condamnés de façon unanime tant par le monde juif politique que religieux (sans parler des condamnations extérieures noyées dans l'océan des condamnations auxquelles ISRAEL est habitué), qui sont des actes isolés et ponctuels n'ayant aucune commune mesure de symétrie possible pour tout regard vraiment objectif, avec des appels au meurtres quotidiens dans les mosquées, une éducation scolaire des plus jeunes enfants horriblement manipulés et fanatisés par l'Autorité palestinienne alors que celle-ci était officiellement dans une situation de " PROCESSUS DE PAIX " ? Pendant que dans les manuels scolaires israéliens les professeurs enseignaient la PAIX, pendant qu'en ISRAEL, même ceux de droite comme vous dites, et pas seulement ceux de droite, s'opposaient idéologiquement au Processus de Massacres d'OSLO en raison de leur légitime méfiance à l'égard d'ARAFAT et de son entourage, pendant que ces opposants légitimes ont cependant accepté le jeu de la démocratie envers et contre leurs profondes convictions, l'incitation à la haine distillée quotidiennement dans toutes les couches de la population palestinienne affamée par ARAFAT, a façonné une nouvelle génération de palestiniens qui en bons petits soldats du DJIHAD, sont prêts à sacrifier leur vie pour la cause " sacrée " de l'extermination d'ISRAEL et du Peuple JUIF. Vous osez qualifier des Juifs pacifiques amoureux de leurs Terres depuis plus de 2000 ans, privés de ce droit historique et naturel par l'ensemble des Nations qui furent les Mères spirituelles de celles qui souhaiteraient aujourd'hui dicter de façon bien cynique à ISRAEL la conduite à tenir face aux palestiniens - de " bastions fondamentalistes " tentant ainsi de les diaboliser et de les faire passer aux yeux de l'opinion internationale, comme tout aussi coupables que les palestiniens dans la tournure catastrophique du Processus d'OSLO. Pardonnez-moi de vous dire MONSIEUR que vous êtes dans votre analyse bien plus méprisant que les journalistes que vous semblez décrier. Ils ont au moins pour eux, " l'argument " de dire ou d'écrire ce qu'une partie de leurs lecteurs veulent entendre ou lire. Les Journalistes ne sont pas forcément des hommes de FOI. Le plus souvent, ils " exécutent " - dans le sens que vous voudrez - une commande qui se doit d'être " honorée ". Mais vous qui parlez en " défenseur " , vous ne faites qu'accabler ISRAEL par des insinuations sournoises contre ce qu'elle a de plus méritoire et de plus exemplaire : des habitants juifs qui risquent leur vie chaque minute du jour et de la nuit pour le bien de tout le Peuple d'Israël, car " coupables " de vivre chez eux, en subissant la haine de leurs voisins immédiats et la réprobation de leurs frères spirituellement atteints par la dépendance maladive du regard des Nations … et tout cela en tâchant de rester les plus dignes possible en dépit des agressions permanentes dont ils sont l'objet. NON…vous ne défendez certainement pas ISRAËL en tentant de faire porter le chapeau sur la droite et les religieux d'ISRAËL. Cette finesse discursive aussi grosse qu'un éléphant ne trompe personne quant aux intentions réelles de son auteur. Certains défendent ISRAËL à fond à condition qu'ISRAËL perde son âme, sa THORA ou sa TERRE. Cette attitude qui existe d'ailleurs de façon bien implantée en France, consistant à exploiter le conflit entre israéliens et palestiniens à des fins idéologico-politiques visant à ne reconnaître les bons juifs que lorsqu'ils sont les enfants des victimes de la SHOA, ou victimes d'attentats antisémites d'extrême droite, est bien connue des Juifs de France de la nouvelle génération. Vous ne croyez tout de même pas prendre tous les juifs de France pour des gauchisants aveuglément convaincus par vos propos anti-droite et anti-religieux qui ne servent que les intérêts de l'Internationale Socialiste ? bien que n'ayant - vous vous en doutez, aucune sympathie pour l'extême droite française, pas plus que pour aucun extrémisme, votre jugement - de par sa méthode, relève d'un extrémisme plus dangereux pour le Peuple Juif et pour Israël que celui provenant de mineurs désoeuvrés de banlieues parisiennes, aussi manipulés à Paris qu'à GAZA. Non Monsieur TARNERO, non à vous journalistes juifs et non-juifs qui vous exprimez à longueur de colonnes en parlant de nos frères comme des " colons " vivant en Territoires " occupés ". Ces colons comme vous les appelez de façon historiquement inexacte et sociologiquement insultante, sont de véritables Tsaddikim (Justes) ayant pour eux le bon droit de la Thora. Seuls les palestiniens sont des colons en exerçant illégalement une autorité sur la Terre d'Israël, et ce, pour le grand malheur du Peuple Juif et en raison de l'irresponsabilité d'une partie de ses Chefs. Cette Thora, que vous avez le tort d'oublier ou de mépriser, qui est et restera à jamais la seule et unique justification légitime de la présence du Peuple Juif sur la Terre d'Israël, est aussi la seule qui donnera à vos commentaires une parcelle de vérité historique qui restera dans l'Histoire que raconteront vos enfants. Vous pourrez certes continuer à mépriser, en les traîtant d'extrémistes ou d'utopiques rêveurs, tous ceux qui osent parler de D.ieu au 21ème Siècle. N'oubliez pas juste une chose : c'est au nom et à cause de ces rêves que notre Peuple a été massacré par la quasi totalité des Nations de la Terre, y compris celles qui aiment aujourd'hui à vouloir donner des leçons d'humanisme à Israël. C'est à cause de la haine des Nations que certains juifs préfèrent la douce assimilation aux Lumières intellectuelles posant un voile artificiel d'obscurité sur leur existence pour se tenir éloignés de la Lumière Divine, afin d'éviter les combats de leurs ancêtres. Ce n'est pas la paix avec les ennemis qu'il désirent. Ils désirent qu'on leur fiche la paix. C'est au nom de ce même rêve de la réalisation de toutes les prophéties d'Israël, que certains de nos frères ont le courage de braver tous les dangers et souffrir toutes les attaques, confiants en l'Eternel D.ieu d'Israël qui réalisera, comme Il l'entendra, quand Il le décidera et au rythme qu'Il voudra, la totalité des prophéties à l'image de celles que nous avons commencé de vivre depuis 200 ans. Plus nous approchons du but, plus les adversaires seront nombreux, subtils et violents. Mais nous savons qu'aujourd'hui comme depuis 5761 ans, rien ne se fait dans ce monde qui ne soit vu d'en haut. Comme l'enseignent nos Prophètes " l'Eternité d'Israël ne sera jamais démentie ". Mais pour que celle-ci se vive au mieux tant pour les juifs que pour les non-juifs, " Emounath Israël " - la Foi d'Israël se doit d'être enseignée partout avec amour, conviction et constance sans jamais éprouver le moindre sentiment de haine à l'égard de ceux qui se trompent dans leur jugement, ni de complexes à l'égard de ceux qui souhaitent nous isoler, mais en combattant idéologiquement toutes les idées insidieuses ou affirmations mensongères afin que tous les êtres épris de justice et de vérité - tant parmi nos frères juifs que nos amis non-juifs - chassent de leur esprit et de l'esprit de notre génération, les diverses expressions de l'idolatrie médiatique et politique des Temps modernes. © David ISRAEL (Emounath Israël).

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Quelques Mythes de Plus par Joseph Farah
 Les commentaires que j'ai faits récemment à propos du Moyen-Orient ont déchaîné une tempête virtuelle internationale sur Internet. Depuis que j'ai écrit Les Mythes du Moyen-Orient, il y a une quin-zaine de jours, j'ai été inondé d'e--mails venus du monde entier, avec 5 000 lettres au moins en prove-nance d'Israël ! L'article a été tra-duit en une dizaine de langues. Il a fait l'objet de débats télévisés. On l'a lu à la radio nationale en Israël. Et, alors que la plupart des réac-tions ont été favorables et passion-nées, j'ai également reçu des me-naces de mort, adressées à moi-même mais également à ma fa-mille. Des accusations mauvaises, obscènes, vulgaires et des sac-rilèges ont été portés contre moi. Ces réactions illustrent bien à quel point Arabes et Israéliens sont éloignés dans ce soi-disant "processus de paix". Il est évident qu'il n'y a eu aucun progrès depuis 1947. En fait, actuellement, on a toutes les preuves de la tentative de cer-tains dirigeants arabes de réviser l'histoire d'une nouvelle manière pour faire croire qu'Israël ne peut strictement rien faire pour apaiser la violence. Dans une interview publiée dans le journal italien La Republica, le 24 mars de cette année, le cheikh Ikrama Sabri, la personnalité mu-sulmane le plus éminente de l'Au-torité palestinienne à Jérusalem, a décrété que le mur des Lamen-tations, qui est tout ce qui reste du Temple juif, n'a aucune signification religieuse pour les Juifs: "Soyons clairs: le mur de Lamentations n'est pas un lieu saint pour les Juifs, c'est une partie intégrale de la mosquée. Nous l'appelons al-Bouraq le nom du cheval avec lequel Mohammed est monté au ciel en partant de Jérusalem." En fait, le mont du Temple et le mur des Lamentations sont, selon les érudits juifs le seul véritable lieu saint pour le judaïsme. Le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, a fait lui même des déclarations similaires récemment, prétendant que la ville de Jérusalem n'a pas de signification réelle pour les Juifs. Il a répété ce qu'il avait déjà affirmé le 28 juin 1998 à la télévision al-Djezira, lorsqu'il avai déclaré: "Laissez-moi vous dire quelque chose. La question de Je'rusalem n'est pas un problème uniquement palestinien. C'est un problème palestinien, arabe, isla-mique et chrétien." Le journaliste lui ayant demandé si c'était également un problème concernant les Juifs, il avait répon-du: "Non. Je vais être précis, si vous le permettez - ils considérent que Hébron est plus sainte que Jérusalem." Yasser Arafat est l'un de ces dirigeants arabes qui suggèrent, et on en reste pantois, qu'il n'y a jamais eu de Temple juif en ce lieu. "Jusqu'ici, aucune des fouilles qui ont été menées n'ont pu prou-ver où se trouvait le Temple, pré-tend-il. Cela fait 30 ans qu'ils se sont emparés de la Vieille Ville et ils n'ont pas réussi à donner la moindre preuve de l'endroit où était situé ce Temple." Croyez-vous vraiment qu'il puisse y avoir le moindre compromis avec des gens qui sont en proie à de tels fantasmes ? Cette remarque, Yasser Aralat ne l'a pas faite par hasard. Dans un discours précédent diffusé sur les ondes de la Voix de la Palestine le 10 octobre 1996, il avait déclaré: "Commençons avec le saint mur de Bouraq. C'est là son vrai nom et non le mur des Lamentations. Après la révolution sacrée de Bouraq en 1929... Ia commission internationale Shaw a déclaré qu'il s'agissait d'un mur qui est saint pour les Musulmans. il se termine à la Via Dolorosa. Il s'agit-là de lieux saints pour les Chrétiens et les Musulmans." Vous comprenez sans doute mieux maintenant pourquoi même aujourd'hui, le Waqf essaie d'em-pécher les Juifs ou ceux qui ne sont pas musulmans de pénétrer sur ce site. Vous comprenez peut-étre main-tenant pourquoi à l'époque où Jérusalem était occupée par les les Musulmans, les églises des Chré-tiens et les synagogues des Juifs ont été détruites ou profanées. Ceci devrait, à lui seul, démontrer de manière probante à tout observateur objectif que les pro-blèmes que l'on constate aujourd'hui au Moyen-Orient ne seront pas résolus en créant un "Etat palestinien". Il est temps de dire à ceux qui ne le savent pas encore que le dirigeant de ce mouvement - Yasser Arafat - n'est pas "palestinien" du tout. En effet, il est né en Egypte. Mais, sa famille a quelques liens historiques avec cette région, bien que cela, il ne le reconnaîtra pas sur des châînes de télévi-sion américaines comme ABC ou CNN. L'oncle de Yasser Alafat a été grand mufti de Jérusalem dans les années 1920 et 1930. C'est lui, qui a tiré la conclusion pour la première fois, que Mohamuned est monté au ciel à partir du dôme du Rocher sur le mont du Temple. Et c'est lui qui, dans une alliance impie avec Adolph Hitler, a con-damné les Juifs et les desseins qu'ils avaient pour leur capitale éternelle. La vérité est que Jérusalem a une importance unique pour les Juifs. C'est un endroit qui a tou-jours été décrit et révéré dans le judaïsme. Pendant des siècles, pendant la diaspora, et depuis toujours, les Juifs du monde entier ont prié en se tournant vers Jérusalem, ont pleuré la destruction de leur Temple et, remplis d'espoir, ont répété cette phrase: "L'an prochain à Jérusalem". Et, je le répéte encore, tant que toutes les parties engagées dans la guerre et dans la paix au Moyen--Orient ne reconnaûtront pas les vérités historiques et archéologiques fondamentales, il ne sert à rien de prétendre que des con-cessions territoriales périphé-riques pourront déboucher sur la paix.
 Joseph Farah 

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Le cheikh Yassine : «Nos armes sont dirigées contre Israël»
 A quelques heures de la fin de l'ultimatum lancé par Ehud Barak, le fondateur et guide spirituel du Hamas a accordé un entretien au Figaro et à RFI. Son mouvement radical opposé au processus de paix a été affaibli ces derniers mois par une vague d'arrestations ordonnées par l'autorité palestinienne. Propos recueillis à Gaza par Thierry Oberlé Publié dans le Figaro Quotidien du mardi 10 octobre,
– Quelle directive donnez-vous aux militants du Hamas alors que l'ultimatum d'Ehud Barak expire ? Ahmed YASSINE. – Je les salue et je salue leur djihad. Il faut que nos enfants développent un mode de résistance. Il faut utiliser tous les moyens pour s'opposer à cette attaque injuste et disproportionnée. J'invite les chebabs (les jeunes. NDLR) à défendre leurs frères palestiniens qui jettent des pierres les mains nues dans tous les lieux de confrontation, à Jérusalem et ailleurs. J'invite les kataïb (branche armée du Hamas. NDLR) à les défendre, à développer leurs méthodes et à s'adapter en fonction de la situation pour affronter la machine de guerre israélienne. Pourtant l'ultimatum a été suivi d'une accalmie, en particulier dans la bande de Gaza. Ce n'est pas vrai. Barak a rasé la région de Netzarim. Il a détruit les bâtiments autour de la forteresse israélienne, et désormais, celui qui lancera un caillou sera fusillé car il ne trouvera pas où se cacher. Il a fait le vide et c'est pourquoi les confrontations se sont calmées. Quelle est votre réaction à l'enlèvement de soldats israéliens par le Hezbollah ? L'opération réussie par le Hezbollah n'est qu'une partie de la résistance contre Israël. De ma place, je salue les membres du Hezbollah et leur courage. Cette action confirme qu'Israël, quelle que soit sa force, ne peut pas confronter les peuples et que la résistance libanaise et le peuple libanais sont dans la même tranchée. Le mouvement de sympathie exprimé par les peuples arabes confirme que l'existence d'Israël dans la région n'est pas désirée. Israël est un corps intrus qui a été imposé de force et sera enlevé de force. Inch'Allah ! Pourquoi le Hezbollah est-il plus efficace que le Hamas ? Vous vous trompez. Le Hezbollah et le Hamas suivent une ligne identique. Mais le Hezbollah a le soutien de l'autorité au Liban alors que le Hamas est confronté à la position de l'autorité ici. Il existe une coordination sécuritaire israélo-palestino-américaine qui constitue un obstacle aux opérations et les dévoile. Un responsable palestinien a d'ailleurs déclaré il y a deux mois: «Nous avons avorté 172 opérations.» Ceci explique un certain nombre d'échecs des kataïb Al Qassem, l'aile militaire du Hamas. La dernière de ce type a lieu à Taïba. Des centaines de nos enfants sont emprisonnés dans les prisons palestiniennes. On leur a pris leurs armes et leurs explosifs. Quand allez-vous lancer un ordre de révolte contre l'autorité palestinienne ? Je peux vous rassurer: ce jour ne viendra pas. Nous n'allons pas orienter nos armes vers les poitrines du peuple palestinien. Nos armes seront dirigées vers l'ennemi israélien seulement. C'est l'Amérique qui souhaite que le combat soit interne. Nous allons supporter la prison et les poursuites de l'autorité, mais nous n'ouvrirons jamais le feu contre eux. Faut-il s'attendre à des attentats en Israël ? Pour nous, toutes les terres palestiniennes sont un champ de résistance. Le principe du Hamas est de résister à l'occupation jusqu'à ce qu'elle cesse. La branche militaire du Hamas contrôle les activités pour qu'elles s'arrêtent ou qu'elles augmentent en fonction des circonstances objectives et de l'évolution de la situation. Que pensez-vous de l'attitude de l'Europe et en particulier de la France ? L'Europe est hésitante. Elle n'est pas stable. Elle court derrière les positions américaines et ne peut pas dire non. La France a en revanche une position plus avancée. Le président Chirac a pris une bonne position. Nous demandons à toute l'Europe de prendre la France comme exemple et d'apporter un soutien affirmé au peuple palestinien. Quel avertissement lancez-vous à M. Ehud Barak ? Je le préviens que la force ne dure jamais pour personne. L'histoire montre quelle fut la trajectoire de ceux qui l'employaient. Je lui dis: «Attends de voir quel sera ton sort...»

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Jérusalem : il est urgent d'attendre, par Elie Wiesel
"Où que jaille, disait le célèbre Rabbi Nahman de Bratzlav, mes pas conduisent à Jérusalem."
Et pourtant.Juif résidant aux Etats-Unis, je me suis longtemps interdit d'intervenir dans les débats intérieurs de l'Etat d'Israël. Ne partageant pas ses tragédies, n'étant pas exposé aux dangers qui menacent sa population et peut-être même son existence, je ne m'arroge pas le droit de le conseiller sur les moyens de les surmonter. Ayant vécu ce que j'ai vécu et écrit ce que j'ai écrit, je crois que mon devoir moral est simplement et inévitablement de l'aider, dans la mesure du possible, à atteindre le bonheur et la stabilité sans entraîner le malheur autour de lui. Et de l'aimer dans la joie aussi bien que dans la tristesse. Par-delà les frontières, je considère son destin comme étant mien puisque ma mémoire est liée à son histoire. Quant à sa politique, elle me concerne, certes, mais indirectement. Ses exercices électoraux m'intéressent, ses bévues m'embarrassent, mais n'étant pas citoyen israélien, je n'y participe pas. J'éprouve de la sympathie pour tel politicien et des réserves pour tel autre, mais cela est mon affaire privée ; je n'en parle pas.
Ce comportement me vaut parfois lettres ouvertes et articles acerbes de la part de journalistes et intellectuels de gauche ; ils m'en veulent de ne pas protester chaque fois que la police ou l'armée israélienne agissent avec excès envers des Palestiniens civils ou armés. Je ne réponds que rarement. Mes critiques ont leur conception de l'éthique sociale et individuelle et moi la mienne. Moi je leur accorde le droit de critiquer, mais eux nient le mien de m'abstenir.
Mais aujourd'hui, il s'agit de Jérusalem, ce qui est différent. Son sort affecte non seulement les Israéliens, mais aussi les Juifs comme moi en diaspora. Le fait que je n'habite pas Jérusalem est secondaire ; Jérusalem m'habite. A jamais indissociable de ma judéité, elle reste au centre de mes engagements et de mes rêves.
Pour moi, Jérusalem se situe à un niveau plus haut que la politique. Plus de 600 fois mentionnée dans la Bible, Jérusalem est ancrée dans la tradition juive dont elle représente l'âme collective et le repère national. Existe-t-il une religion ou une histoire où Jérusalem joue un rôle plus continu et occupe une place plus exaltée ? C'est elle qui nous lie les uns aux autres. Aucune prière n'est plus belle, ni plus nostalgique que celle qui évoque sa splendeur passée et le souvenir accablant de sa destruction.
Un souvenir personnel : lorsque j'y vins pour la première fois, j'eus l'impression que ce n'était pas la première fois. Et depuis, chaque fois que j'y vais, c'est toujours la première fois. Ce que j'y éprouve, je ne le ressens nulle part ailleurs. Un sentiment de retour à la maison de mes ancêtres. Le roi David et Jérémie m'y attendent.
Et pourtant. Maintenant, dans les milieux politiques, on parle d'un plan selon lequel la majeure partie de la Vieille Ville de Jérusalem tomberait sous la souveraineté palestinienne. Le mont du Temple, sous lequel se trouvent les vestiges du temple de Salomon et de celui d'Hérode, appartiendrait désormais au nouvel Etat palestinien.
Que les musulmans tiennent à conserver un lien privilégié avec cette ville à nulle autre pareille, on peut le comprendre. Bien que son nom ne figure point dans le Coran, elle est la troisième cité sainte de leur religion. Mais pour les juifs, elle reste la première. Mieux : elle est la seule. Pourquoi les Palestiniens ne seraient-ils pas satisfaits de garder le contrôle de leurs lieux saints, comme les chrétiens auraient droit au contrôle des leurs ?
Comment peut-on oublier que, de 1948 à 1967, pendant que la Vieille Ville était occupée par la Jordanie, les juifs n'avaient pas accès au mur des Lamentations, malgré l'accord signé entre les deux gouvernements ? A l'époque, les Palestiniens ne revendiquaient pas un Etat pour eux et ne mentionnaient jamais Jérusalem. Je défie quiconque de me prouver le contraire.
Pourquoi les Palestiniens s'obstinent-ils soudain à conquérir Jérusalem comme capitale, mettant en danger toutes les négociations internationales autour des accords d'Oslo ? Est-ce pour remplacer au moment voulu l'Egypte et l'Arabie saoudite dans la position de leadership du monde arabe tout entier ?
Yasser Arafat, pourtant aimé de certains officiels à Washington, a réussi à choquer les chefs de la diplomatie américaine lorsque, à Camp David, en juillet dernier, en repoussant les concessions ultra généreuses d'Ehoud Barak, il déclarait qu'il n'y a jamais eu de temple juif à Jérusalem. Ignorance surprenante ? Possible. Mais on aurait tort de ne pas envisager cette déclaration sous son angle politique. Autrement dit : lorsque Arafat exige la Vieille Ville de Jérusalem pour en faire sa capitale, il prive en fait le peuple juif de sa légitimité sur la cité de David et son droit sur son passé historique.
On nous dit : si Israël a fait des concessions sans précédent, y compris sur Jérusalem, c'est pour la bonne cause. C'est pour la paix. Argument qui ne manque pas de poids. La paix est la plus noble des aspirations ; elle mérite qu'on lui sacrifie ce qui nous est le plus précieux. Je veux bien. Ce précepte semble sage et généreux. Mais est-il applicable à toutes les situations ? Peut-on dire : "La paix à n'importe quel prix", toujours ? L'accord infâme de Munich n'était-il pas motivé chez les Anglais et les Français par un désir naïf de sauver la paix du monde ? Si céder des territoires semblerait, dans certaines conditions, concevable car politiquement pragmatique sinon impératif, peut-on en dire autant d'un plan qui entraînerait le renoncement à l'Histoire ou sa mutilation ?
En clair : y a-t-il un historien ou un archéologue qui nierait la présence juive trois fois millénaire au mont du Temple ? Mais alors, de quel droit Arafat le revendique-t-il ? Et pourquoi le président Clinton, pourtant ami d'Israël, lui donne-t-il son appui ? Mais alors, aussi, de quel droit le premier ministre israélien Ehoud Barak se soumettrait-il à ses pressions ? Et l'Histoire, pour lui, c'est quoi ? Un slogan de propagande, et rien d'autre ? Un procédé de relations publiques ? Mais, pour mes frères en Israël, ôter la dimension historique de Jérusalem et d'Israël, n'est-ce pas nier leur droit d'y résider et d'y bâtir leurs foyers ?
On me demandera : et la paix, là-dedans ? Je continue à y croire de tout mon coeur. Mais je me méfie de tout ce qui me rappelle la tentative malheureuse des années 1930 connue sous le nom d'apaisement, car nous nous souvenons de ses conséquences. Donner la Vieille Ville de Jérusalem à Arafat et ses terroristes, n'est-ce pas les rassurer dans leur voie et, à la limite, les récompenser ?
Les Palestiniens insistent aussi sur le "droit de retour" de plus de 3 millions de réfugiés. Là-dessus, Israël est uni dans son refus. Les pacifistes les plus fervents, dont les grands écrivains Amos Oz, A.B. Yeoshua et David Grossman, s'y opposent publiquement. Et vigoureusement. La solution d'un retour massif est impensable. Amener 3 millions de Palestiniens en Israël signifie son suicide physique, ce qu'aucun Israélien de bonne foi ne peut admettre.
Dans le même ordre d'idées, ne peut-on pas dire qu'amputer Jérusalem de sa partie historique équivaudrait pour de nombreux juifs à une sorte de suicide moral ?
Lorsque, en 1967, le jeune colonel parachutiste Motta Gur s'écria dans son téléphone de campagne : "Le mont du Temple est entre nos mains", le pays tout entier se mit à pleurer. Allons-nous maintenant pleurer son abandon ?
Je le dis avec tristesse : ayant vu sur l'écran les visages tordus de haine des jeunes Palestiniens durant l'Intifada II, ayant entendu les discours enflammés de leurs dirigeants, ayant étudié les manuels scolaires publiés en 2000 sous l'Autorité palestinienne, il m'est aujourd'hui plus difficile de croire en la volonté de paix chez les Palestiniens. Pour leurs militants, Israël représente une offense permanente. Ils ne veulent pas d'un Israël amoindri, il ne veulent pas d'un Israël tout court. C'est aussi simple que cela.
Et pourtant. Puisque toutes les options semblent avoir été épuisées, la paix reste notre unique rêve : des deux côtés, la violence et la guerre ont rempli trop de cimetières. Cela ne peut pas et ne doit pas durer.
Je le dis en tant que juif qui aime Israël : les Palestiniens sont des êtres humains. Ils ont le droit de vivre librement, dignement, sans peur ni honte. Et il incombe au monde et à Israël de tout essayer pour les y aider sans leur faire perdre la face.
Cela s'applique encore plus aux Arabes qui résident en Israël : citoyens, leurs droits civiques doivent être mieux protégés. Alors, ils ne seront pas tentés par les démons de la double loyauté.
Quant au problème de Jérusalem, ne vaudrait-il pas mieux de régler les crises et les urgences dans une ambiance de confiance et de respect mutuels, tout en remettant le sort de Jérusalem à plus tard ? Entre-temps, des ponts humains pourraient être construits entre les deux communautés : visites réciproques d'écoliers, lycéens, étudiants ; échanges réguliers entre instituteurs, musiciens, écrivains, chercheurs, artistes, industriels, journalistes. Et plus tard, mettons dans vingt ans, leurs enfants seront mieux équipés pour aborder la plus brûlante des questions : Jérusalem.
Et tous comprendront mieux que leurs parents et grands-parents pourquoi l'âme juive porte en elle la blessure et l'amour d'une ville sans laquelle elle se sentirait mutilée, et dont les clés sont protégées par notre mémoire.
© Elie Wiesel, 2001.

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UN CRIME CONTRE LES PALESTINIEN Par Michel Gurfinkiel
Les accords d'Oslo ont-ils constitué une faute contre les intérêts nationaux d'Israël ? Chaque jour qui passe donne, malheureusement,  du crédit à cette opinion. Mais ces accords pourraient bien avoir été également une faute et même un crime contre le peuple palestinien. Et les deux choses pourraient bien avoir été liées.
Je m'explique. Sur le papier, les accords d'Oslo semblaient porter sur trois points : les Israéliens se retiraient des régions à peuplement palestinien de Cisjordanie et de Gaza ; un pouvoir palestinien - législatif et exécutif - était démocratiquement  élu dans ces régions ; et Israël négociait avec ce pouvoir un règlement définitif du conflit. On pouvait être d'accord ou pas avec cette démarche. Mais elle n'était pas déraisonnable, et en tout cas, elle était conforme à la moralité politique internationale telle qu'on la conçoit aujourd'hui. 
Le problème, c'est que, sur le terrain, les accords d'Oslo n'ont jamais eu d'autre sens que de livrer les populations palestiniennes de Cis jordanie et de Gaza à Yasser Arafat, et qu'Israël, d'emblée, a consenti à cette mascarade. Entre juin 1994 et décembre 1995, avant même que le moindre processus électoral se soit déroulé, Arafat, l'homme qui avait dirigé pendant vingt ans l'organisation terroriste la plus dangereuse du monde et qui, pendant près de dix ans, avait régné en desposte sur Beyrouth-Ouest et le sud du Liban, s'installait en vainqueur, avec armes et bagages, avec ses spadassins et ses mercenaires, ses feddayin et son mini-KGB, dans les zones palestiniennes évacuées par Israël. L'arbitraire, la contrainte, la violence, la concentration de tous les pouvoirs administratifs et économiques dans les mains du raïs et de ses affidés, commençaient aussitôt. La presse palestinienne, qui avait joui jusque là, sous le régime israélien, d'une entière liberté de ton, était mise au pas : pour avoir omis de consacrer sa une à la visite d'Arafat à une église de Bethléem, le rédacteur en chef de l'un des principaux journaux de Jérusalem-Est était convoqué au QG de la police, à Jéricho, incarcéré et tenu au secret pendant plusieurs jours. Tant et si bien que lorsque les élections se sont finalement déroulées, dans les premiers jours de 1996, Arafat était candidat quasi-unique à la présidence de l'Autorité palestinienne  et a été élu à la quasi-unanimité  : pour que les formes soient sauves, et en guise d'hommage, pour ainsi dire, du vice à la vertu, une brave dame s'était bien portée candidate, elle aussi, mais sans autre programme que des protestations lyriques de loyauté envers son prétendu rival. 
Quand on interrogeait  les dirigeants israéliens sur ces dérives, ceux-ci répliquaient avec un cynisme assez surprenant chez des hommes se réclamant de la gauche ou de l'extrême-gauche, qu'une démocratie véritable ne pouvait pas plus fonctionner chez les Palestiniens que chez les autres peuples arabes, et que de toutes façons, l'intérêt d'Israël était qu'Arafat, désormais, soit tout-puissant parmi les siens, afin de juguler les intégristes du Hamas. Ce type de raisonnement rappelle de bien tristes erreurs commises par d'autres esprits bien intentionnés. S'imaginer qu'Arafat, une fois qu'il aurait établi un pouvoir absolu sur les malheureux Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, allait  s'orienter vers une paix de compromis avec Israël, c'était refaire l'erreur de ceux qui avaient cru, naguère, que l'URSS, une fois confortée dans son statut de très grande puissance, allait gentiment pratiquer la coexistence pacifique, ou que le régime nazi, une fois les juifs, les tziganes, les démocrates et les francs-maçons éliminés de la société allemande, une fois la Rhénanie, la Sarre, l'Autriche et la Tchécoslovaquie avalées, allait devenir le meilleur garant de l'ordre bourgeois et de la paix en Europe. Arafat  règne depuis six ans et demi par la grâce d'Oslo et d'Israël sur les trente et une villes arabes de Palestine. Sur ces six années et demi, il n'a pas sommeillé une seconde. Il a endoctriné et encadré deux millions et demi d'hommes, de femmes et d'enfants en vue de ce qui reste son but intangible, la destruction  d'Israël et " la libération  de toute la Palestine arabe ". La crise actuelle n'est pas arrivée par hasard : elle est l'aboutissement nécessaire, inévitable, en ligne droite, du marché de dupes que l'on a conclu avec lui et du mépris que l'on a professé envers le peuple palestinien.
Arafat aujourd'hui, fait procéder à des exécutions capitales, sous prétexte de coopération avec Israël. Selon son entourage, l'Autorité palestinienne aurait déjà instruit vingt mille, je dis bien vingt mille, dossiers d'accusation allant dans le même sens. Ce n'est là ni de la justice, ni même de la vengeance. C'est un programme délibéré en vue d'instituer une terreur de masse. Le but poursuivi est double. D'une part, il semble qu'une partie de l'opinion palestinienne renâcle devant la nouvelle guerre et qu'en particulier de nombreux parents s'opposent à ce qu'on militarise leurs enfants et les fasse tuer pour la propagande d'Arafat. D'autre part, les dirigeants palestiniens cherchent à décourager chez les Arabes israéliens ceux qui refusent militer activement contre l'Etat, certes imparfait, certes juif, mais tout de même démocratique,  dont ils sont les citoyens.
On a appris en Europe, après 1945, que la démocratie et l'Etat de droit étaient les seules garanties réelles de la paix. Il serait temps que la leçon soit entendue également au Moyen-Orient. 
(c) Michel Gurfinkiel, 2001.

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RÉFUGIÉS JUIFS ET RÉFUGIÉS ARABES par Michel Gurfinkiel
On ne peut que s'incliner devant la virtuosité de Yasser Arafat. Ayant obstinément refusé, pendant près deux de deux ans, les conditions de paix généreuses que lui proposait Ehud Barak, ayant obtenu, grâce à cette obstination, des concessions encore plus étendues, il fait aujourd'hui mine de fléchir, de s'adoucir, de céder, et il y a gros à parier qu'il finira par signer un accord aux termes équivoques - une nouvelle Déclaration de principes, dit-on déjà - vers le 15 ou le 20 janvier, quelques jours ou quelques heures avant que Bill Clinton ne quitte la Maison Blanche, ou même vers le 1er février, à la veille des élections israéliennes.
Son calcul est limpide. Cet accord, pense-t-il, ne sera jamais appliqué. Mais la non-application de l'accord n'entraînera pas pour autant, l'annulation des concessions qu'Israël y aura formulées : le juridique, en l'occurrence, s'efface devant le psychologique et le médiatique. Une fois qu'un premier ministre israélien, même démissionnaire, même désavoué par son opinion, aura capitulé sur tel ou tel point, les futurs premiers ministres israéliens ne pourront remettre ces capitulations en question sans apparaître comme des extrémistes et des parjures. En d'autres termes, les Palestiniens auront tout obtenu sans rien donner de leur côté. Du très beau travail diplomatique, en vérité, digne de figurer dans les annales.
Le principe même d'une paix de compromis ou d'un repli n'est assurément pas, en soi, à rejeter. Mais il en va en géopolitique comme au poker ou aux échecs : certaines cartes ou certaines pièces sont décisives, et qui les perd, perd le jeu. Ce n'est pas un hasard si la revendication palestinienne, aujourd'hui, porte avant tout sur le Mont du Temple et le droit au retour des réfugiés de 1948. En arrachant le site du Temple, Arafat anéantit la légitimité profonde, essentielle, du mouvement sioniste : le retour des juifs dans leur patrie biblique. En arrachant la reconnaissance d'un droit au retour même partiel des réfugiés, et donc d'une responsabilité d'Israël dans l'exode palestinien, Arafat anéantit la légitimité d'Israël en droit international.
La question de Jérusalem a beaucoup été débattue sur cette radio. Examinons de plus près, si vous le voulez bien, celle des réfugiés. Elle tient en quatre idées-force.
La première, c'est que la responsabilité de la première guerre israélo-arabe, en 1948, et des exodes qui en ont résulté incombe aux Etats arabes, qui ont rejeté les solutions pacifiques présentées par l'Onu puis procédé à l'invasion de la Palestine et à une agression contre Israël.
Deuxième idée-force : les exodes ont touché les juifs autant que les Arabes, sinon plus. Là où les Arabes ont été vainqueurs sur le terrain en Palestine, à Jérusalem-Est et dans le Goush-Etzion, tous les Juifs ont été chassés. Dans le reste du Moyen-Orient, le conflit israélo-arabe a eu pour conséquence l'exode de la quasi-totalité des juifs vivant dans les pays arabes ou musulmans. Les deux tiers de ces réfugiés juifs se sont installés en Israël, tandis que les autres gagnaient principalement la France, l'Italie, le Canada et les Etats-Unis.
Au total, on dénombrait 650 000 réfugiés arabes de Palestine en 1947-1949. En regard, on compte 900 000 réfugiés juifs du monde arabe et islamique, dont 600 000 se sont établis en Israël.
Troisième idée-force. L'Onu n'a pas accordé d'aide spéciale aux réfugiés juifs du monde arabe. Ceux-ci ont été intégrés en Israël ou ailleurs avec l'aide des gouvernements d'accueil. En revanche, une aide internationale a été accordée dès 1948 aux réfugiés arabes de Palestine. Calculée sur des critères occidentaux, elle se traduisait, pour les bénéficiaires, par des éléments de niveau de vie supérieurs à ceux d'une partie de la population des régions d'accueil, notamment en matière alimentaire, médicale et scolaire. Cela ne pouvait manquer de susciter l'intérêt de nombreux non-réfugiés, qui se sont donc inscrits auprès des services de l'Onu. En septembre 1949, on dénombrait déjà 1 million de réfugiés palestiniens, soit 40 % de plus qu'en janvier de la même année. En 1950, il était question de 1,2 ou 1,3 million de réfugiés, soit une augmentation de 100 % par rapport au chiffre initial. L'Onu a cessé, à cette époque, de procéder à des recensements.
On compte actuellement 3 millions et demi de réfugiés palestiniens officiels, toujours reconnus et assistés par l'Onu : la plupart d'entre eux ne sont que les enfants ou les petits-enfants des 650 000 réfugiés de 1948 ou des quelque 600 000 non-réfugiés qui s'étaient joint à ces derniers. Un million et demi des titulaires actuels du titre de réfugié palestinien sont citoyens jordaniens. Un million 300 000 d'entre eux sont citoyens des Territoires autonomes palestiniens. Selon tous les critères appliqués aux autres personnes déplacées dans le monde, c'est évidemment un pur abus que de qualifier ces deux millions huit cent mille personnes de réfugiés ou de personnes sans patrie.
En outre l'on appliquait le calcul employé pour les réfugiés palestiniens en faveur des réfugiés juifs du Moyen-Orient (réfugiés d'origine plus descendants), il faudrait parler actuellement de 4 millions et demi de réfugiés juifs, dont 3 millions vivent en Israël et 1 million et demi en Occident.
Quatrième idée-force. De très nombreux exodes ont eu lieu entre 1948 et 2001. L'exode palestinien est le seul qui a fait l'objet d'une aide internationale aussi importante et aussi prolongée. Les réfugiés palestiniens sont les seuls dont la condition ait été sacralisée et proclamée héréditaire de père en fils. Et ce sont également les seuls à propos desquels on invoque, cinquante-deux ou cinquante-trois après les événements, un droit au retour. Ce droit n'est pas invoqué, en Europe, pour les 25 millions d'Allemands descendants des réfugiés de 1945, ni, en Asie, pour les 75 millions de descendants des réfugiés de l'Inde et du Pakistan de 1947, ni, en France, pour les 3 millions de descendants des rapatriés chrétiens, juifs et musulmans venus d'Afrique du Nord en 1962.
La conclusion s'impose d'elle-même. Loin de procéder à des concessions sur la question des réfugiés, Israël doit au contraire faire de l'extinction totale et immédiate de cette question le préalable à tout accord de paix. Le premier ministre qui sera élu le 6 février aura-t-il le courage d'agir ainsi ? Nous le saurons bientôt. Et ce sera un test fondamental.
(c) Michel Gurfinkiel, 2001.

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La tactique du "gros mensonge"
par Evelyn Gordon
L'un des développements les plus surprenants de ces dernières semaines a été le soutien qu'ont exprimé nombre d'Américains et d'Européens ordinaires en faveur du "droit au retour" en Israël des réfugiés palestiniens. Cette idée a en effet été mise en avant dans de nombreuses lettres et opinions publiées récemment par les médias et ce qui est remarquable, c'est qu'elle accorde aux Palestiniens un "droit" dont n'a bénéficié pratiquement aucun autre réfugié au cours de l'histoire. Chose que la plupart de ceux qui se sont exprimés sur ce sujet ignorent.
Mais que tant de gens bien intentionnés puissent colporter sans réfléchir, comme des perroquets, ce ragot selon lequel le rapatriement de réfugiés constitue un "droit inaliénable", est une preuve supplémentaire de l'efficacité de la tactique bien connue qui consiste à dire de "gros mensonges", et selon laquelle l'on finira par croire n'importe quel mensonge, aussi monstrueux soit-il, si on le répète suffisamment de fois.
Or, s'il est un mensonge réfutable, c'est bien celui qui consiste à alléguer le "droit au retour" des réfugiés à leur contrée d'origine.
L'histoire du XXe siècle démontre à longueur d'années la fausseté de cette affirmation. En voici quelques exemples :
­ Des millions de Musulmans ont fui l'Inde pour le Pakistan, à la suite des émeutes sanglantes de 1947. Non seulement l'Inde les a dépouillés de leur citoyenneté, mais, en l'inscrivant dans sa constitution, elle leur a interdit de revenir à jamais. Personne n'a jamais suggéré que ces réfugiés avaient "un droit au retour".
­ Après la Seconde Guerre mondiale, la Tchécoslovaquie a expulsé tous ses citoyens allemands. Et pourtant, personne n'a suggéré que ces millions d'Allemands des Sudètes avaient "un droit au retour". En 1997, l'Allemagne a même signé un traité reconnaissant que ces expulsions avaient un caractère irrévocable.
­ Lorsque les communistes ont pris le pouvoir au Vietnam, des millions de "boat people" ont fui aux Etats-Unis et dans divers pays asiatiques. Personne n'a jamais suggéré que ces gens avaient "un droit au retour".
­ Dans les cinq années qui ont suivi sa création, en 1948, Israël a absorbé près de 500 000 réfugiés juifs. Environ la moitié d'entre eux étaient des rescapés de la Shoa et le reste venaient de pays arabes.
Un nombre équivalent est arrivé, tel un torrent, pendant les trois années qui ont suivi. Il en a résulté que la population du nouvel Etat avait doublé en 1953 et triplé en 1956. Et pourtant, personne n'a suggéré que ces réfugiés avaient "un droit au retour" dans leur pays d'origine.
En fait, aucune compensation financière n'a été garantie aux réfugiés. Ce qui, selon les Palestiniens, constitue un autre "droit inaliénable". Et il ne manque pas d'autres exemples du même type. Pourquoi, dans ce cas, accorderait-on aux Palestiniens, de manière si péremptoire, un "droit" que n'a eu pratiquement aucun autre précédent au cours de l'histoire ?
La meilleure explication vient d'un élément qui s'avère être pratiquement unique en ce qui concerne les Palestiniens : contrairement à ce qui caractérise l'histoire de la plupart des réfugiés, les pays vers lesquels les Palestiniens ont fui ont refusé de les absorber, préférant les laisser croupir dans de sordides camps de réfugiés afin d'encourager l'éveil de sentiments anti-israéliens.
Les Musulmans qui ont fui l'Inde sont devenus des citoyens pakistanais à part entière. Les Allemands des Sudètes ont été totalement intégrés par l'Allemagne. Les "boat people" vietnamiens sont aujourd'hui des citoyens productifs aux Etats-Unis. Les réfugiés juifs venus du monde arabe ont été entièrement intégrés en Israël.
Et pourtant, les Palestiniens ­ et leurs hôtes arabes ont une responsabilité directe dans leur fuite puisqu'ils avaient pris la décision de déclarer la guerre à Israël plutôt que d'accepter le projet de partage des Nations unies ­ languissent toujours, 52 ans plus tard, dans des camps de réfugiés.
La Jordanie, elle, a accordé la citoyenneté à ses réfugiés palestiniens, mais n'a fait aucun effort pour les faire sortir des camps. C'est pour cette raison qu'il y avait toujours des camps de réfugiés en Judée-Samarie lorsque Israël a conquis ces régions en 1967, alors que la Jordanie y avait régné pendant 19 ans.
Et pourtant, les réfugiés qui ont fui dans des territoires contrôlés par la Jordanie ont eu de la chance.
Ceux qui sont allés au Liban, par exemple, non seulement n'ont pas reçu la citoyenneté de ce pays, mais ils ont été privés, de surcroît, des droits civiques de base, tels que le droit de pratiquer certaines professions dont le nombre est supérieur à 70.
Fait des plus ironiques, le seul pays qui ait essayé d'améliorer le sort de ces réfugiés aura été Israël.
A Gaza, par exemple, quelque 36 000 réfugiés ont été transférés, avant 1973, dans des logements moins précaires, avant que les pressions internationales et les menaces de l'OLP ne mettent un terme à ce projet.
L'élément le plus surprenant, en ce qui concerne ces personnes délaissées, est cependant le rôle joué par les Palestiniens eux-mêmes.
La plupart des réfugiés ont été sous contrôle palestinien au sein de l'autonomie, depuis ces cinq dernières années au moins. Et pourtant, l'Autorité palestinienne n'a pas dépensé un seul centime sur les millions de dollars qu'elle a reçus pour améliorer leurs conditions de vie. Apparemment, celle-ci préfère également laisser souffrir son peuple à des fins de propagande.
Il est impossible de ne pas s'apitoyer sur le sort des réfugiés qui, grâce à l'indifférence et à l'inflexibilité de leurs frères arabes, vivent dans la misère depuis ces 50 dernières années. Mais cela ne leur confère pas pour autant un "droit au retour" qui n'a été accordé à aucun autre réfugié au cours de l'histoire.
La seule solution équitable serait que le monde arabe ­ et plus particulièrement l'Etat palestinien à venir ­ les intègre, tout comme Israël a intégré des réfugiés juifs venus du monde entier depuis 1948.
© Jerusalem Post du 24 janvier, page 7

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